Mali : Macron menace de stopper Barkhane si le pays s'enfonce dans l'islamisme radical
Le président français Emmanuel Macron a affirmé que la France retirerait ses troupes si le Mali allait « dans le sens » d’un islamisme radical, dans un entretien au Journal du dimanche (JDD), après un deuxième coup d’Etat en neuf mois dans ce pays.
La France, qui engage environ 5 100 hommes au sein de l’opération Barkhane, a dénoncé « un coup d’Etat inacceptable » après l’arrestation du président malien.
Paris, qui engage environ 5 100 hommes au sein de l’opération Barkhane, soutient le Mali, qui fait face depuis 2012 à une poussée terroriste venue du nord, qui a plongé le pays dans une crise sécuritaire et s’est étendue au centre du territoire.
Mais la France, comme l’Union européenne (UE), a dénoncé, mardi, un « coup d’Etat inacceptable » après l’arrestation du président, Bah N’Daw, et du premier ministre, Moctar Ouane, décidée par l’homme fort du pays, le colonel Assimi Goïta.
« Au président malien, Bah N’Daw, qui était très rigoureux sur l’étanchéité entre le pouvoir et les djihadistes, j’avais dit : “L’islamisme radical au Mali avec nos soldats sur place ? Jamais de la vie !” Il y a aujourd’hui cette tentation au Mali. Mais si cela va dans ce sens, je me retirerai », a mis en garde le président français, dans l’entretien donné au JDD à l’occasion d’un voyage au Rwanda et en Afrique du Sud.