Manifestations pro-palestiniennes aux États-Unis
Le mouvement pro-palestinien, initié à l’université de Columbia il y a dix jours, continue de prendre de l’ampleur à travers les États-Unis, malgré les tensions et les arrestations qui ont émaillé les manifestations.
Samedi dernier, près de 200 manifestants pro-palestiniens ont été appréhendés sur trois campus américains lors de l’évacuation de leurs campements par les forces de l’ordre. Cette vague de soutien, dénonçant la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza, s’est étendue à de nombreux établissements à travers le pays, de la côte ouest à la région nord-ouest, en passant par le centre et le sud.
À Boston, une centaine de manifestants ont été brièvement détenus par des policiers antiémeute à la Northeastern University. Des incidents de nature antisémite ont également été rapportés, suscitant une réaction rapide de l’université pour restaurer l’ordre sur le campus.
Dans d’autres régions, des actions similaires ont eu lieu. À l’université d’État de l’Arizona, 69 personnes ont été arrêtées pour avoir établi un campement sans autorisation, tandis qu’à l’université de l’Indiana, 23 personnes ont été appréhendées lors de l’évacuation d’un campement.Cependant, la réponse des autorités varie d’un endroit à l’autre.
Tandis que certaines institutions, comme l’université Columbia, ont choisi de ne pas évacuer les campements, d’autres, comme l’université de Pennsylvanie, ont ordonné le démantèlement immédiat des installations en raison de préoccupations concernant le harcèlement et l’intimidation.
La situation a également pris une tournure particulièrement tendue à l’université polytechnique de Humboldt en Californie, où le campus restera fermé pour le reste du semestre en raison de l’occupation de deux bâtiments.
Au Canada, le mouvement a également gagné du terrain, avec l’érection d’un campement à l’université McGill de Montréal, suscitant des inquiétudes quant à un possible conflit.
Ces manifestations rappellent les soulèvements historiques des campus américains, notamment pendant la guerre du Vietnam, et soulèvent des questions sur la liberté d’expression et le droit de manifester pacifiquement. Alors que le mouvement pro-palestinien continue de croître, il est clair que les tensions autour de ce conflit restent vives et suscitent un débat important tant aux États-Unis qu’à l’étranger.