Manifestations au Burkina Faso contre la poursuite des attaques terroristes dans le pays

Des centaines de personnes ont participé mardi au Burkina Faso à des manifestations pour dénoncer "la passivité du gouvernement" face aux attaques terroristes.
A Ouagadougou, les manifestants sont partis de la place de la Nation en passant par le marché central Rood-Wooko pour rallier la Primature afin de remettre leur message au Premier ministre Christophe Joseph Marie Dabiré, a rapporté l'agence d'information du Burkina (AIB), ajoutant que les manifestants "ont été bloqués au Rond-point des Nations unies par les éléments de la Compagnie républicaine de sécurité(CRS)".
Les manifestants "veulent exprimer leur mécontentement face à la lutte contre l’hydre terroriste qui demeure une +véritable+ préoccupation des populations", selon la même source.
Après s'être rassemblés à la place de la Nation, au centre de la capitale burkinabè, quelques centaines de manifestants ont défilé derrière une large banderole noire portant l'inscription "Sauvons le Burkina Faso".
Au moins 28 gendarmes et quatre civils ont été tués lors de l'attaque perpétrée dimanche contre le détachement de gendarmerie d'Inata, dans le nord du Burkina Faso.
Vendredi dernier, sept policiers avaient été tués lors d'une autre attaque à Alkoma (nord-est).
Un deuil national de 72h a été déclaré de mardi à jeudi.
Malgré les opérations des forces armées, la situation sécuritaire du Burkina Faso dans plusieurs localités, s’est fortement dégradée ces derniers mois.
Début novembre, une dizaine de personnes ont été tuées et quatre autres enlevées par des individus armés non identifiés dans la commune de Markoye, localité située dans le Nord du Burkina, à 16 km de la frontière du Niger, rappelle-t-on.
Le Burkina Faso connait depuis 2015 des attaques meurtrières perpétrées par des groupes terroristes affiliés à DAECH et à Al-Qaïda, visant civils et militaires. Les violences dans ce pays de l'Afrique de l'Ouest ont fait environ 2.000 morts et contraint 1,4 million de personnes à fuir leur foyer.