Marc Dutroux : Une libération théorique qui divise la Belgique
Dans le documentaire "Dutroux, un homme libre ?", diffusé sur RTL TVI, l'avocat de Marc Dutroux, Bruno Dayez, soulève une hypothèse qui choque et divise : l'éventualité de la libération de son client.
Marc Dutroux, figure centrale de l'une des affaires criminelles les plus sombres de l'histoire belge, pourrait-il un jour sortir de prison, et surtout, pourrait-il vivre en sécurité dans un autre pays ?
Bruno Dayez, convaincu que son client ne représente plus une menace pour la société, affirme que Dutroux ne récidiverait pas en s'en prenant à des enfants ou des jeunes. Il va même plus loin, qualifiant d'« absurde » l'idée que son client puisse commettre de nouveaux crimes après une éventuelle libération. Mais cette vision est loin d'être partagée. Le documentaire expose les craintes de nombreux observateurs qui redoutent des émeutes à travers toute la Belgique si une telle décision devait être prise.
La question de savoir si Dutroux pourrait s'exiler dans un autre pays pour des raisons de sécurité se pose alors. Mais les réponses, elles, sont plutôt pessimistes. En cas de libération, un scénario qui reste purement hypothétique, Dutroux serait probablement contraint de rester en Belgique, sous surveillance, pour respecter les conditions de sa libération. L'avocat imagine qu'il pourrait se retirer dans un lieu isolé, comme un monastère ou une abbaye, en suivant l'exemple de Michelle Martin, son ancienne complice, qui s'est retirée dans un cadre similaire après sa libération.
Cependant, Dayez reconnaît que le cas de Dutroux est bien plus délicat : "Marc Dutroux, c'est Michelle Martin puissance 10", dit-il, évoquant l'ampleur de la haine que suscite son client dans la société. Le public belge n’est pas prêt à pardonner, et l’image de Dutroux reste celle d'un monstre intouchable.
Même si l’avocat continue de plaider pour une libération, il admet que son client ne facilite pas la tâche. En refusant de reconnaître certains faits et en montrant peu de repentir, Marc Dutroux devient lui-même le principal obstacle à une éventuelle réintégration dans la société.
La controverse autour de la possible libération de Dutroux révèle les profondes cicatrices laissées par ses crimes et soulève des questions éthiques sur la réhabilitation des criminels les plus haïs. Pour l’instant, l’hypothèse reste un sujet de débat qui ne manquera pas d’agiter l’opinion publique belge.