Marlène Schiappa dans Playboy, elle provoque Borne
En posant et en donnant une interview dans les pages de “Playboy”, Marlène Schiappa s’est attiré les foudres de certains députés.
Comme l’a rapporté “Le Canard enchaîné”, Élisabeth Borne a appelé sa ministre pour en savoir davantage sur cette entrevue.
Beaucoup ont cru à un poisson d’avril avant l’heure le 31 mars dernier lorsque Le Parisien a révélé que Marlène Schiappa serait en couverture du dernier numéro du magazine de charme Playboy.
Exit le canular, pourtant, puisque c’est bel et bien la secrétaire d’État chargée de l’Économie sociale et solidaire et de la Vie associative qui est apparue, jeudi 6 avril, en couverture de la revue, présentée telle une Marianne des temps modernes.
Ni une ni deux, Élisabeth Borne a alors saisi son combiné pour toucher quelques mots à sa ministre sur le sujet.
“Est-ce que mes services ont relu ?” lui aurait alors demandé la Première ministre, comme l’aurait rapporté un membre de son entourage au Canard enchaîné.
Et l’intéressée de répondre sans détour : “Non. Ce sont des thèmes personnels. Je fais une communication disruptive. C’est dans ma feuille de route.”
Au bout du fil, Marlène Schiappa se serait alors félicitée d’un tel coup de communication en déclarant à son interlocutrice avec enthousiasme :
“Je pense que c’est la première fois qu’on vante le bilan de Macron dans Playboy !” Et le bras droit du Président de lui donner tout de même une dernière recommandation : “Très bien. Mais tâche de faire savoir que tu n’es pas toute nue.”
Quelques heures seulement après cet échange, voyant la polémique enfler, Élisabeth Borne aurait pourtant réitéré son appel, se montrant plus ferme cette fois-ci :
“Je suis obligée de te recadrer officiellement. Il faut donner les interviews à la relecture. Je reçois plein d’appels de députés mécontents. Ce n’est pas le moment de créer de nouvelles polémiques.”
Et la compagne de Matthias Savignac de se défendre : “Je défends la liberté des femmes et leur droit à disposer de leur corps.
Dussopt donne une interview à Têtu, ça ne scandalise personne, et, moi, je n’aurais pas le droit de parler du droit des femmes !”
Si Marlène Schiappa est sous la tutelle de la Première ministre et se doit, comme le veut l’usage, de faire valider en amont une interview, l’ancienne secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les hommes et les femmes s’est également défendue publiquement d’avoir agi de la sorte.
“Défendre le droit des femmes à disposer de leur corps, c’est partout et tout le temps”, a-t-elle clamé sur Twitter.
Et de poursuivre :
“En France, les femmes sont libres. N’en déplaise aux rétrogrades et aux hypocrites.”