Le Maroc qualifie l’attentat de Smara d’« acte terroriste » et s’engage à « venger les victimes »
Le Royaume du Maroc a promis de « venger » les victimes des attentats de Smara au Sahara marocain, qualifiant l’attaque d’« acte terroriste ».
Depuis l'intérieur du siège des Nations Unies, Omar Hilal, le Représentant permanent du Royaume du Maroc auprès des Nations Unies, a souligné que les quatre attentats à la bombe survenus aux premières heures de dimanche matin visaient des quartiers où étaient concentrés des civils et où il n'y avait pas d'installations militaires.
Il a souligné que la ville de Smara, qui se caractérise par la générosité et l'hospitalité de sa population, a été la cible d'une attaque menée de nuit, visant 4 localités situées dans la même zone géographique.
Le diplomate marocain a expliqué que ce qui s'est passé a provoqué des pertes dans des immeubles d'habitation civils et qu'un jeune homme de 23 ans a été tué.
Il a expliqué que le jeune homme n'était même pas un résident de la ville, mais qu'il y était plutôt venu avec sa mère pour proposer à sa compagne de vie.
Il a commenté en disant que ce jeune homme rêvait de terminer sa vie avec sa bien-aimée, mais le destin et les auteurs de cet attentat terroriste avaient un avis différent.
Le porte-parole a révélé qu'outre le décès de ce jeune homme, deux autres blessés se trouvent toujours dans un état critique à l'intérieur du service des urgences de l'hôpital municipal d'Al-Ayoun.
Il a ajouté que le Maroc a informé la mission de l'ONU, la Minurso, de ce qui s'est passé et que ses membres sont arrivés sur place et ont constaté que ces bombardements ont eu lieu dans un lieu civil et parmi des habitations civiles, et que les victimes étaient des civils.
Il a en revanche souligné que le Maroc est un pays de droit, et que le procureur général du Roi a ouvert une enquête pour examiner ces détails, à tous les niveaux.
« Nous ne condamnons personne, car nous sommes en phase d'enquête et de collecte d'informations », a-t-il ajouté.
« Mais cela ne signifie pas qu’il existe plusieurs éléments de preuve, qui mènent tous dans une seule direction », a-t-il poursuivi.
A cet égard, selon lui, il a cité deux éléments de preuve : le premier, "la déclaration n° 901 du Front dans laquelle il parle du bombardement de trois zones, dont Smara", et le second : « le Polisario est resté silencieux et n’a fait aucun commentaire sur la diffusion des agences de presse et des journaux internationaux. ».
Tout cela confirme la responsabilité du Polisario, affirme Hilal, soulignant que le Maroc attend les conclusions de l'enquête de la police judiciaire.
Hilal a souligné que les conventions internationales qualifient toute attaque contre des civils d'acte de guerre et d'acte terroriste, ajoutant que « cela entraînera de nombreuses responsabilités».
« Actuellement, tout ce que nous pouvons dire, c'est que ce criminel ne restera pas impuni », car « tous ces criminels recevront leur sanction judiciaire et politique », a-t-il affirmé.
Il a assuré que cette punition n'affecterait pas seulement les auteurs, mais s'étendrait à «ceux qui se tiennent derrière eux, les incitent et leur fournissent des armes et du matériel».