Le Maroc entame sa révolution automobile électrique avec Neo Motors
Le Maroc, souvent méconnu pour sa scène automobile, se lance dans une nouvelle ère avec Neo Motors, son propre constructeur automobile basé à Rabat.
Actuellement sur le point de commercialiser sa première voiture à essence, une réinterprétation moderne de la Jeep Willys, Neo Motors a des ambitions bien plus grandes : la production de sa première voiture électrique, une étape cruciale vers l'électrification du secteur automobile marocain.
La jeune entreprise, fondée en 2017 par Nassim Belkhayat, actuel ministre marocain de la Communication et de la Culture, aspire à devenir un acteur clé dans le marché automobile mondial. Neo Motors, en pourparlers avec la Banque africaine de développement pour obtenir des fonds, vise à accélérer la création d'un secteur automobile au Maroc répondant aux normes européennes, établissant ainsi un pont entre le continent africain et l'Europe.
Alors que la première voiture à essence de Neo Motors est sur le point d'arriver sur le marché, l'entreprise envisage déjà le virage électrique. Belkhayat souhaite positionner le Maroc comme un hub de la mobilité zéro émission, renforçant ainsi la compétitivité du pays sur la scène internationale. Cette transition vers des modèles alimentés exclusivement par des batteries constitue une étape stratégique pour rivaliser avec d'autres acteurs du Moyen-Orient investissant massivement dans la mobilité du futur.
En cherchant à introduire Neo Motors en bourse pour lever des fonds, le Maroc espère capitaliser sur un marché potentiel de 37 millions d'habitants avec seulement 4,3 millions de voitures en circulation. Avec une vision axée sur l'électrification, le pays vise à s'aligner sur des concurrents régionaux tels que l'Égypte, l'Arabie saoudite et la Turquie, tous engagés dans la course à la mobilité durable. La route vers une révolution automobile marocaine semble pavée d'innovations électriques.