Maroc: Vahid Halilhodzic met de l'huile sur le feu !
Le Bosniaque lâche des bombes ''... pour être entraîneur, il faut aussi faire de la politique...''
Le 11 août 2022, la Fédération royale marocaine de football (FRMF) avait annoncé la séparation avec Vahid Halilhodzic.
Le Bosniaque avait conduit l’équipe nationale en Coupe du monde, avant que les rênes ne soient confiées à Walid Regragui dont la prestation aux côtés des Lions de l’Atlas a marqué l’histoire.
LIRE AUSSI: Neymar et le PSG atteignent le dernier épisode !
Ainsi, la Fédération a remercié Vahid pour son travail accompli durant sa mission, mais a souligné que leur divorce était dû à des divergences de points de vue concernant la préparation idoine des Lions de l’Atlas pour la phase finale de la 22e édition de la CDM Qatar 2022. Vahid, quant à lui, a souhaité plein succès au onze national pour la suite des opérations.
Cependant, coach Vahid ne semble toujours pas avoir digéré cette décision, surtout qu’il s’agit de la troisième fois qu’il se fait limoger de son poste après avoir qualifié une sélection à la Coupe du monde (Côte d’ivoire en 2010, Japon en 2018).
Dans une interview accordée au média bosnien N1, Vahid Halilhodzic a évoqué les raisons qui, selon lui, ont conduit à son limogeage de son poste d’entraîneur des Lions de l’Atlas, ainsi que les conséquences de cette décision pour sa carrière.
Selon Halilhodzic, les dirigeants de la FRMF ont cherché à influencer sa sélection de joueurs pour la Coupe du Monde. Ils ont notamment insisté pour que Hakim Ziyech, l’un des joueurs les plus talentueux de la sélection, soit inclus dans l’équipe malgré les « problèmes disciplinaires » qu’il avait causés. Halilhodzic a résisté à cette pression et a finalement décidé de ne pas inclure Ziyech dans l’équipe.
« Je ne voulais pas accepter que les dirigeants des fédérations de football me disent 15 jours avant la Coupe (du monde) quels joueurs joueront et lesquels ne joueront pas », a expliqué Halilhodzic. « Je ne pouvais pas accepter que quelqu’un d’autre prenne la décision à ma place. C’était à moi et à mon équipe de décider qui jouerait et qui ne jouerait pas », a-t-il lancé avant de s’attaquer à « tout ce qui bouge ».
Il affirme à cet égard que certains « voulaient être les seuls à décider (…) mais ils ne pouvaient pas m’influencer. J’ai toujours été d’avis que c’était à moi de choisir avec mon équipe, parce que c’est nous qui avons fait le succès et que j’étais contre le fait que quelqu’un d’autre prenne la décision« , a souligné l’ancien technicien du FC Nantes. Il n’avait manifestement pas peur du retour de bâton et a ajouté que, pour être entraîneur, il faut aussi faire de la politique.
Le départ de Vahid de la sélection marocaine lui a causé un « traumatisme », qu’il n’a pas caché au média. « C’est un cycle qui dure quatre ans, mais quelqu’un vous enlève cela (…) Aucun entraîneur n’a réussi à emmener quatre équipes à la Coupe du monde et à la rater trois fois. C’est un traumatisme difficile à avaler et à accepter. Même en tant que joueur, j’ai vécu la même chose. Je voulais devenir le meilleur buteur de la Coupe du monde, pour avoir une véritable affirmation, mais cela n’est jamais arrivé ».
« J’ai donc des traumatismes qui me font mal, mais la vie continue. Pour l’instant, je suis en bonne santé, mais tout ce qui s’est passé dans ma vie et dans ma carrière a probablement affecté ma santé », ajoute-t-il, notant que certains joueurs marocains ont tenté de le contacter, mais il a décidé de prendre ses distances avec le Maroc. Rapporte Hespress.