Maroc : Walid Regraragui sort du silence et donne sa version sur l'affaire Aboukhlal
« S‘il y a un bien un joueur qu’on n’imagine pas dans ce type d’histoire, c’est bien Zak, dit le sélectionneur marocain’.
Walid Regragui, sélectionneur du Maroc, a décidé de sortir du silence et prendre la parole pour soutenir le jeune Zakaria Aboukhlal, au cœur d’une double polémique ces derniers jours.
Ce mardi, le Toulouse FC a décidé de mettre à l’écart du groupe son attaquant international à la suite d’une altercation du joueur avec une élue toulousaine le 30 avril, rendue publique par RMC lundi et confirmée par l’AFP.
« Avec mon staff, on a été totalement surpris, décontenancés, a déclaré l’entraîneur auprès de nos confrères de l’Equipe.
C’est un garçon respectueux, avec de vraies valeurs et une belle éducation, transmise par des parents ouverts, que nous avons eu la chance de côtoyer lors de la Coupe du monde au Qatar. »
En résumé, en marge des célébrations du titre en Coupe de France face à Nantes (5-1), le joueur a notamment dit à Laurence Arribagé « que dans son pays les femmes ne parlent pas aux hommes comme cela » alors que l’élue lui demandait de faire moins de bruit, rapporte Le Parisien.
L’intéressée a ensuite tenté de minimiser les faits, en confiant qu’il n’y avait pas de sujet.
« On risque d’être sur du parole contre parole, au final »
« Je m’étonne juste du timing, commente Walid Regragui. On risque d’être sur du parole contre parole, au final. Je n’ai eu personne du club, mais Zak m’a appelé : il a démenti fermement cette altercation avec l’élue. »
Regragui a aussi insisté sur la « fibre sociale » du jeune homme : « Il se bat depuis longtemps pour sauver des enfants au Maroc. Il finance avec ses primes un orphelinat à Casablanca, ainsi qu’un terrain de foot de proximité avec une asso. »
C’est la deuxième fois en trois jours que Zakaria Aboukhlal (13 buts et 5 passes décisives toutes compétitions confondues cette saison) se retrouve au cœur de l’actualité de son club. Dimanche il avait déjà refusé de disputer la rencontre opposant le TFC à Nantes comptant pour la 35e journée de L1 pour ne pas avoir à revêtir le maillot floqué arc-en-ciel pour le week-end de lutte contre l’homophobie dans le football.
« Le respect est une valeur qui compte beaucoup pour moi. Il s’étend aux autres, mais il englobe aussi le respect de mes propres croyances.
Ainsi, je ne crois pas être la personne la plus adéquate pour participer à cette campagne », avait justifié le joueur dans son communiqué.
Le TFC ne l’avait pas sanctionné contrairement au club de Nantes confronté à la même situation avec son international égyptien Mostafa Mohamed qui avait également refusé de jouer cette rencontre.