La marque Camaieu rachetée par Celio pour 1,8 million d'euros
1,8 million d’euros. C’est le montant pour lequel l’enseigne de prêt-à-porter masculin Celio a racheté mercredi la marque Camaïeu.
Le rachat a eu lieu lors d’une vente aux enchères près de Lille, son président affichant le souhait de « relancer » cette « belle marque » après la liquidation de l’entreprise.
« C’est une marque qui a une valeur, qui a été leader du prêt-à-porter féminin pendant des dizaines d’années en France et on a l’envie d’essayer de la relancer », a expliqué aux journalistes le président de Celio, Sébastien Bismuth, à l’issue de la vente.
Celio et Camaieu « ont toujours été deux entreprises soeurs, qui avaient le même positionnement », respectivement pour les hommes et pour les femmes, a-t-il ajouté.
Toutefois, cette relance « va prendre du temps, on ne va pas du jour au lendemain ouvrir des magasins », a souligné Sébastien Bismuth.
« Faire renaître cette marque française iconique »
Fondé en 1984 à Roubaix et connu pour ses « basiques » déclinés dans de multiples couleurs, Camaieu était devenu le leader du prêt-à-porter féminin en France. Dans un communiqué, Celio France a souligné sa volonté de « faire renaître cette marque française iconique, connue et aimée de plusieurs millions de femmes » grâce à son « expertise ».
« La vente portait sur les deux noms de Camaieu, son ancienne appellation avec tréma et sa nouvelle sans tréma », a précisé la direction de Celio,selon 20 minutes.
Outre la marque, les logos et noms de domaines de Camaieu, acquis par Celio, la vente aux enchères a porté sur des lots de vêtements et accessoires de Camaieu, cédés pour des sommes atteignant parfois 100.000 euros le lot.
Covid-19, concurrence des ventes en ligne, inquiétudes sur le pouvoir d’achat, essor du marché de la seconde main, etc.
La liquidation judiciaire du géant nordiste du prêt-à-porter Camaïeu, prononcée fin septembre, est la dernière manifestation en date des difficultés du secteur de l’habillement.
Pas aidé par le classement en activité « non essentielle »
Celui-ci n’a pas été aidé par son classement en activité « non essentielle » lors des confinements de l’économie pour lutter contre l’épidémie de Covid-19.
Les magasins ont dû garder porte close une bonne partie de 2020 et de 2021, pénalisant les entreprises qui réalisaient l’essentiel de leurs ventes en boutiques.
En outre les consommateurs se sont dans cette période massivement détournés de l’équipement à la personne : moins de sorties et d’événements festifs, plus de travail à domicile, allocation du budget aux vacances, etc.selon 20 minutes.