Mauritanie : premières exportations gazières en 2024
Le champ mauritanien "Bir Allah" a la plus grande part de ce gaz, avec des réserves approchant les 80 billions de pieds cubes, et le champ "tortue" a une réserve de 25 billions de pieds cubes. Un projet en exploitation avec l’entreprise britannique Britis
Après plus d’un mois de son adhésion au Forum des pays exportateurs (GECF), la Mauritanie annonce lors de la COP28 tenue à Dubai qu’elle va procéder aux premières exportations de son gaz naturel en 2024.
La déclaration a été faite par le ministre mauritanien du Pétrole et de l’Énergie Nani Born Sunrise, lors de sa participation à un symposium en marge de la Conférence des Nations Unies sur le climat (COP28) à Dubaï.
La Mauritanie dispose d’énormes réserves de gaz estimées à 110 trillions de pieds cubes, la plaçant troisième en Afrique après le Nigeria (207 trillions de pieds cubes) et l’Algérie (159 trillions de pieds cubes).
La Mauritanie bat l’Égypte, dont les stocks sont estimés à 63 billions de pieds cubes, et la Libye, à 55 billions de pieds cubes.
Le champ mauritanien "Bir Allah" a la plus grande part de ce gaz, avec des réserves approchant les 80 billions de pieds cubes, et le champ "tortue" a une réserve de 25 billions de pieds cubes. Un projet en exploitation avec l’entreprise britannique British Petroleum et l’américaine Kosmos Energy.
Les Mauritaniens attendent avec impatience que la richesse gazière du pays contribue à améliorer leurs conditions de vie et offre des opportunités aux jeunes chômeurs, avec un taux de chômage de 30 pour cent dans le pays arabe d’environ 4 millions.
Les projections économiques précédentes indiquaient que le grand projet de tortue à lui seul générerait des revenus importants sur le trésor de la Mauritanie estimés à 100 millions de dollars par an dans la première phase de production, atteignant 1 milliard de dollars par an dans les phases II et III.
Mauritanie a adhéré, mercredi 11 octobre, au cercle des États membres du Forum des pays exportateurs (GECF), appelée également Opep du gaz. Le pays rejoint ainsi l’Angola, l’Azerbaïdjan, l’Irak, la Malaisie, le Mozambique, la Norvège et le Pérou avec le statut d’observateur.
"La Mauritanie produira au milieu de l’année prochaine la première cargaison de gaz pour l’exportation à partir du grand champ d’Ahmad partagé avec le Sénégal."