Mbappé, l'homme qui valait 6 millions par mois... c'est bien mérité ?
Les chiffres publiés jeudi donnent le tournis. Le salaire moyen des footballeurs professionnels semble déconnecté de la réalité – financière – du commun des mortels.
Même dans le vestiaire d’Auxerre, nouveau promu, il approche les 40 000 euros brut, quand le salaire médian du travailleur français se situe autour de 1800 net (en d’autres termes, la moitié des salariés gagne moins), indique SoFoot.
Pour ce qui concerne Kylian Mbappé, le chèque donne le vertige : 6 000 000 euros brut.
Sans compter toutes ses autres sources de revenus (contrats avec des partenaires ou sponsors, primes diverses et variées, etc.).
En tout, 216 millions brut de salaire sur trois ans. Une manne qui l’installe clairement parmi les sportifs les mieux payés au monde pour son labeur et son talent.
Devant des sommes qui l’apparentent à lui seul à une PME plutôt prospère (il touche un tiers du budget de la FFF), il s’avère difficile de prendre au sérieux sa prétendue désinvolture – si sympathique au demeurant – qu’il résumait ainsi : « On a parlé des mois de sportif, des heures d’image et des minutes d’argent. […] Mon argent va sur mon compte, je le regarde un peu, mais je m’en fous. » En tout cas, alors qu’il commence petit à petit, avec son sens inné de la com, à utiliser son statut hors normes pour s’exprimer sur les sujets qui fâchent – du racisme au cas Noël le Graët –, il ne semble pas subir en retour les foudres de cette haine des riches, paraît-il typiquement tricolore.
Les footballeurs restent des riches sans pouvoir
On pourrait certes rêver d’un monde où le salary cap serait la règle.
Effectivement avec un dixième de ses revenus actuels, l’enfant de Bondy demeurerait certainement toujours très heureux balle au pied. Nous en sommes loin.
D’autre part, les footballeurs restent des riches sans pouvoir. Si le salaire de Kylian Mbappé le place au sommet de la hiérarchie, il ne pèse guère sur la vie de la nation et ses choix.
Voilà pour le versant national, presque politique, d’un revenu qui donnera malgré tout lieu à son petit lot d’indignation facile.
L’autre façon d’appréhender le problème serait de se pencher sur la situation du PSG. Un tel niveau de rémunération s’avère presque inévitablement une nécessité pour les propriétaires qataris.