Mineurs bloqués au Mexique : «jour décisif» pour les secours
Le président du Mexique a parlé samedi matin d'un «jour décisif» dans les opérations de sauvetage de dix mineurs coincés sous terre depuis trois jours après l'effondrement et l'inondation de trois puits de charbon dans le nord-est du pays.
«Aujourd'hui est un jour décisif parce que, selon les techniciens, on saura s'il y a la possibilité que les plongeurs puissent entrer sans risque» dans la mine, a expliqué Andres Manuel Lopez Obrador sur son son compte Twitter. «On continue de travailler jour et nuit», a-t-il ajouté. «L'inondation est le principal problème, même si les équipes de pompage sont en nombre suffisant».
Les trois puits de charbon ont été inondés sur 34 de leurs 60 mètres de profondeur, d'après la protection civile. Les opérations de sauvetage mobilisent 383 personnes, a dit le gouvernement.
L'accident est survenu mercredi vers 13h30, quand les mineurs ont trouvé en creusant une zone pleine d'eau dont l'effondrement a provoqué l'inondation.
Il s'agit d'une mine artisanale très dangereuse, d'après les experts. Elle se trouve à Agujitas dans la municipalité de Las Sabinas, à 1130 km au nord de la capitale Mexico, dans l'État du Coahuila qui fournit l'intégralité de la production nationale de charbon.
«Nous avons toujours travaillé dans ce secteur et c'est très difficile de passer à autre chose», confiait vendredi à l'AFP sur place Luis Armando, un mineur de 48 ans qui est allé soutenir les proches des mineurs coincés sous terre. «Mon père m'emmenait travailler là-bas dans la mine. Nous sommes presque tous des mineurs», ajoutait-il. Luis Amando est toutefois fier que ses trois enfants poursuivent des études pour échapper à ce travail. a cité Le Figaro.
L'État du Coahuila a l'habitude des tragédies minières. En juin 2021, sept ouvriers sont morts après un effondrement souterrain dans la région de Múzquiz.
Un accident est resté gravé dans les mémoires : 65 mineurs sont morts le 19 février 2006 dans l'explosion d'une poche de gaz dans la mine Pasta de Conchos, contrôlée par le conglomérat Grupo México.
Seize ans plus tard, les restes de 63 des 65 corps gisent toujours au fond de la mine.
