A mi-parcours, la COP26 partagée entre louanges et désillusions
Renforcement des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre de l'Inde, du Brésil ou de l'Argentine, engagement d'une centaine de pays à réduire les émissions de méthane, promesses de sortie du charbon...
Après une semaine d'annonces largement promues par la présidence britannique de la COP26, certains évoquent déjà des succès sans précédents, comme l'émissaire américain John Kerry.
"Je n'ai jamais, dans les premiers jours d'une COP, compté autant d'initiatives et autant d'argent mis sur la table", a-t-il commenté. Et "la majorité des pays du G20 ont de véritables plans (...) qui garderont l'objectif de +1,5°C à portée si ces plans sont appliqués. Cela change la donne".
A l'opposé, la militante suédoise Greta Thunberg: "La COP26 est un échec", a-t-elle déjà jugé vendredi devant des milliers de jeunes qui ont défilé dans Glasgow.
"Il y a deux vérités ici", note Helen Mountford, du centre de réflexion World Resources Institute. "Nous avons fait beaucoup de progrès dans certains domaines, que nous n'aurions jamais imaginés il y a deux ans, mais en même temps, ce n'est pas assez".
Qui pouvait ainsi imaginer que la Chine, puis l'Inde, s'engageraient à la neutralité carbone ? Leur objectif est toutefois plus lointain que la date de 2050 prônée par les scientifiques pour espérer limiter le réchauffement à +1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle, objectif le plus ambitieux de l'accord de Paris.