Migrants au Rwanda: Kigali veut discuter avec d'autres pays après l'échec de l'accord avec le Royaume-Uni
Dès son arrivée au pouvoir, le nouveau gouvernement travailliste du Royaume-Uni a mis un terme à l'accord controversé avec le Rwanda sur les migrants.
Un accord qui était notamment critiqué par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés. Malgré ce revers, le gouvernement de Kigali, qui accueille déjà près de 100 000 réfugiés sur son territoire, indique ne pas avoir à rembourser les fonds déjà versés par Londres - près de 300 millions d'euros - et affirme même être toujours prêt à se mobiliser avec d'autres pays qui le souhaiteraient.
Pour le porte-parole adjoint du gouvernement rwandais, Alain Mukuralinda, malgré l’abandon de l’accord sur les migrants avec le Royaume-Uni, Kigali reste engagé sur la question de la crise migratoire. « On est toujours prêt à examiner d’autres solutions qui pourraient sauver des vies humaines, et tant qu’il y a toujours des noyades et qu’il n’y a pas d’autres solutions, le gouvernement rwandais sera toujours ouvert à une autre façon de faire pour résoudre ce problème », a-t-il déclaré.
D’autres pays, notamment le Danemark, avaient, pendant un temps, exprimé leur intérêt pour un accord similaire avec Kigali.
Ces négociations sont actuellement arrêtées, affirme le porte-parole adjoint.« Aujourd’hui, il n’y a pas d’autres discussions. Mais comme vous le savez, avant la Grande-Bretagne, il y avait eu d’autres pays nordiques, mais il n’y a plus de discussions aujourd’hui », précise-t-il, ajoutant que si d'autres pays « sont demandeurs », le Rwanda « ne va pas d’emblée repousser leur demande ». « C'est clair et net, notre philosophie ne change pas », ajoute le porte-parole.
Même si l’accord bilatéral a été annulé par Londres avant même l’arrivée des premiers migrants, selon Alain Mukuralinda, le Rwanda n’a aucune obligation de rembourser les plus de 300 millions d’euros déjà payés par le Royaume-Uni qui ont déjà été utilisés pour la construction d’infrastructures d’accueil. Ainsi, ajoute le porte-parole, le gouvernement reste ouvert à des discussions sur de potentiels reliquats, selon RFI.