Migrants, Énergie... L’Italienne Meloni présente à l’Afrique son « new deal »
Des accords énergétiques en échange de l’arrêt des migrations : Giorgia Meloni dévoile ce week-end aux pays africains son « new deal » pour le continent, une approche « d’égal à égal » selon Meloni.
Mais il y a loin des intentions aaux actes, préviennent ses détracteurs.
Arrivée au pouvoir en 2022 avec un programme anti-migrants, la cheffe du gouvernement italien espère faire de l’Italie un pont entre l’Europe et l’Afrique, en assurant à la première de nouvelles voies d’approvisionnement en ressources énergétiques et à la seconde des investissements massifs.
Les dirigeants de nombreux pays africains, dont la liste n’a pas encore été communiquée, sont attendus à Rome pour un sommet qui a lieu de dimanche à lundi 29 janvier. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et des représentants des agences des Nations unies et de la Banque mondiale en seront.
Migration
Et alors que l’énergie « pourrait être la partie la plus pertinente » du plan Mattei, « Meloni y investit du capital politique principalement en raison de la migration », selon Giovanni Carbone, responsable du programme Afrique au centre de réflexion (ISPI).
Bien que la dirigeante italienne ait promis d’arrêter les bateaux en provenance d’Afrique du Nord, les débarquements en Italie ont énormément augmenté depuis son entrée en fonction, passant de quelque 105 000 migrants en 2022 à près de 158 000 en 2023. Le plan Mattei prévoit de s’attaquer aux facteurs dits « incitatifs » et de persuader les pays d’origine de signer des accords de réadmission pour les migrants déboutés.
Les experts avertissent par ailleurs que l’initiative doit être structurée pour durer, l’Italie souffrant d’instabilité politique chronique.
Giovanni Carbone souligne que si « l’Italie a une tradition de relations relativement étroites avec les pays méditerranéens tels que la Tunisie, la Libye, en partie l’Algérie et l’Égypte, c’est moins le cas avec l’Afrique subsaharienne, qui devrait être au cœur du plan Mattei », selon Jeune Afrique.