Mohamed Ag Ismail à « Al-Ain News » : la tournée de Macron en Afrique l'unième tentative suffit pour consolider les rapports de l'ancienne puissance coloniale avec les africains
Mohamed Ag Ismail, enseignant en Sciences politiques, Université de Bamako, a indiqué à « Al-Ain News » : que cette première tournée du président français en Afrique suite à sa réélection intervient dans un moment crucial pour la France.
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Le politologue malien, a ajouté que « l'objectif de cette visite est de relancer les relations politiques et économiques avec le continent », soulignant que : « Le choix d'entamer la visite par le Cameroun, le partenaire stratégique de la France et la puissance économique de l'Afrique centrale en dit beaucoup. Pareil aussi pour le choix de la Guinée Bissau, future présidente en exercice de la CEDEAO ».
Le chef de l’État français, Emmanuel Macron, entame une tournée africaine ce 25 juillet, qui le conduira, tour à tour, au Cameroun, au Bénin et en Guinée-Bissau
Selon Mohamed Ag Ismail, Il reste à savoir si cette unième tentative suffit pour consolider les rapports de l'ancienne puissance coloniale avec les africains
Quant au dossier brûlant de la lutte contre le terrorisme, il nécessitera plus de déclarations d'intention. Car l'échec français au Sahel n'encourage pas les pays côtiers tel que le Bénin de faire assez confiance aux capacités françaises dans ce domaine. Mais néanmoins, les renseignements français peuvent être utiles dans cette guerre asymétrique », a-t-il ajouté.
Le politologue malien a indiqué que « La France est d'ailleurs contrainte de contribuer d'avantage dans cette lutte pour garder ses propres intérêts et veiller sur sa propre sécurité.
Mohamed Ag Ismail a souligné que : « Ce redéploiement vise évidemment à sauvegarder les intérêts français dans la région. Mais pour pouvoir réduire l'influence russe, la France doit changer sa stratégie basée pour le moment sur l'aspect militaire. Si elle ne change pas de stratégie, il échouera aussi au Niger ».
Le politologue malien, a ajouté que « La bonne option pour combattre le terrorisme est de s'attaquer simultanément aux causes principales telles que le sous-développement, la mauvaise gouvernance et le renforcement des capacités militaires des pays africains ».