Obsèques de Nahel: le jeune homme inhumé à Nanterre
Les obsèques ont débuté au funérarium de Nanterre. Des tensions étaient palpables au départ avec les journalistes, dont la présence n'était pas souhaitée par la famille.
Le jeune Nahel, tué mardi par un policier lors d'un contrôle routier, a été inhumé samedi au cimetière du Mont-Valérien à Nanterre en présence de sa mère, sa grand-mère et de plusieurs centaines de personnes venues lui rendre hommage.
La cérémonie s'est terminée vers 17h30 et s'est déroulée de façon «très calme, dans le recueillement et sans débordement», a rapporté un témoin, ajoutant que de très nombreux jeunes étaient présents. «L'ambiance était très familiale», a indiqué ce témoin.
Les obsèques avaient débuté dans la matinée au funérarium de Nanterre dans un climat de forte tension entre des groupes de jeunes et la presse, dont a présence n'était pas souhaitée par la famille. Selon le témoin interrogé, les personnes présentes aux obsèques ont demandé qu'aucune image de la cérémonie ne soit prise pour protéger l'identité des jeunes.
«Paix à son âme, que justice soit faite. Je suis venue soutenir la maman, elle n'avait que lui, la pauvre», a déclaré une Nantérienne, qui n'a pas souhaité donner son nom, en sortant du funérarium. Le corbillard a quitté le funérarium vers 12h00 pour se rendre à la mosquée Ibn Badis de Nanterre pour une cérémonie funèbre.
Connu des services de police pour divers refus d'obtempérer
Fan de rap et de moto, Nahel a été élevé seul par sa mère à Nanterre, et vivait dans une barre d'immeuble de la cité Pablo-Picasso, au pied de La Défense.
Déscolarisé, il travaillait comme livreur et avait entamé un «parcours d'insertion» dans l'association Ovale Citoyen qui accompagne des jeunes par le sport et avait noué un partenariat avec le club de rugby de Nanterre.
Le drame s'est produit à proximité de la station de RER Nanterre-Préfecture, lors d'un contrôle de police sur la voiture de location conduite par Nahel, qui avait eu des démêlés avec la justice pour des refus d'obtempérer.
Saisi par une vidéo amateur, le tir à bout portant d'un motard de la police a embrasé de nombreuses banlieues du pays quatre nuits d'affilée. Selon LeFigaro.