Mort de Samuel Paty : la protection des enseignants renforcée, mais encore mal appliquée
Des commémorations pour honorer la mémoire d'un enseignant devenu un "emblème de la liberté" et "de la République".
Samedi 16 octobre, la France a marqué le premier anniversaire du meurtre du professeur d'histoire géographie Samuel Paty, brutalement assassiné à la sortie de son collège de Conflans-Sainte-Honorine, pour avoir montré des caricatures du prophète Mahomet durant un cours sur la liberté d'expression. Un événement qui a suscité une vague d'émoi national et des craintes parmi les professeurs. Plusieurs mesures ont depuis été mises en place pour protéger et rassurer les enseignants. France 24 fait le point.
Arsenal législatif renforcé
"Nous les soutiendrons, nous les protégerons autant qu'il le faudra. Dans l'école comme hors de l'école, les pressions, l'abus d'ignorance et d'obéissance que certains voudraient instaurer n'ont pas leur place chez nous" déclarait le président Emmanuel Macron, le 21 octobre 2020, cinq jours après l'assassinat du professeur.
Depuis ce discours, l'arsenal judiciaire a été renforcé pour mieux protéger les enseignants. Adopté le 24 août, l'amendement dit "Samuel Paty", punit désormais de trois ans d'emprisonnement le fait "d'entraver, d'une manière concertée et à l'aide de menaces, l'exercice de la fonction d'enseignant".