Vidéo..France-Maroc : un mort, plus de 230 interpellations, scènes de liesse... le point sur la nuit
Après la victoire des Bleus face au Maroc (2-0), des milliers de personnes ont fêté la victoire de l’équipe de France mercredi 14 décembre. Si peu d’incidents sont à déplorer, un adolescent a cependant perdu la vie à Montpellier.
LIRE AUSSI: France : décès d'un adolescent, percuté par une voiture à Montpellier, après le match
De magnifiques images de joie, mais aussi un drame. Des célébrations à l’issue de la qualification des Bleus pour la finale de la Coupe du monde 2022, après leur victoire contre le Maroc (2-0), ont eu lieu dans toute la France ce mercredi soir, de Lyon à Bordeaux, en passant par Marseille, Lille et les Champs-Élysées.
Quelque 10 000 policiers et gendarmes étaient mobilisés dans tout le pays pour encadrer les supporters des deux équipes - dont 5 000 à Paris et en région parisienne, cinq d’entre eux ont été blessés lors de débordements, selon leparisien.
Si la plupart des rassemblements se sont déroulés sans incident particulier, un adolescent a en revanche perdu la vie à Montpellier, percuté par un chauffard, et les forces de l’ordre ont dû procéder à 266 interpellations sur l’ensemble du territoire.
Un adolescent mortellement fauché à Montpellier
La fête s’est soldée par un drame dans l’Hérault. Un adolescent est mort dans la soirée de mercredi à Montpellier, percuté par un « chauffard » lors de célébrations de la victoire, a annoncé la préfecture de l’Hérault. Transféré à l’hôpital en urgence absolue, il est décédé peu après sa prise en charge médicale.
Selon la députée de la Nupes de l’Hérault Nathalie Oziol, les faits se sont produits dans le quartier populaire de la Paillade et la victime avait 14 ans, a-t-elle indiqué sur Twitter, regrettant que cet « événement sportif s’achève en drame absolu ».
Le conducteur a pris la fuite et « le véhicule a été retrouvé à proximité des lieux de l’accident et placé sous séquestre », a ajouté la préfecture dans un communiqué précisant que « l’enquête de police progresse rapidement sous la direction du parquet ». Selon nos informations, la carte grise du véhicule, une C4 blanche à toit noir, renvoie à un garage automobile. Les policiers ont bon espoir de retrouver rapidement le conducteur de la voiture, et excluent à ce stade tout scénario d’expédition punitive. L’enquête a été confiée à la sûreté départementale.
À Paris, 167 interpellations
Pas de surprise, dès le coup de sifflet final, ce sont des milliers de supporters qui ont afflué vers les Champs-Élysées pour fêter à coups de klaxons la victoire de Bleus. Quelques feux d’artifice ont été tirés, alors que ceux venus célébrer se prenaient déjà à rêver d’une troisième étoile, ils étaient environ 25 000, d’après la préfecture de police de Paris.
Près de 2 200 fonctionnaires et militaires avaient été mobilisés dans la capitale, et plus particulièrement aux abords des Champs-Élysées, pour éviter tout dérapage. Une surveillance renforcée avait été mise en place dans certaines stations de métro et plusieurs portes du périphérique fermées pour limiter l’afflux de véhicules. En début de match, plusieurs camions de CRS s’étaient positionnés devant les boutiques de luxe, Dior ou Rolex notamment.
Les forces de l’ordre massivement déployées sur l’axe bondé et alentour ont encadré les célébrations émaillées de petits heurts, répondant à des jets de projectiles par des charges et tirs de gaz lacrymogènes. Selon la préfecture de police, communiqué ce jeudi à 7 heures, il y a eu 167 arrestations dans l’agglomération parisienne dont 145 à Paris. Les interpellations dans la capitale ont donné lieu à 110 gardes à vue, dont 24 de personnes mineures. Au niveau des dégradations, on relève 14 voitures brûlées dans l’agglomération, dont 3 à Paris.
Un groupe de 47 personnes proches de l’ultradroite, qui s’apprêtaient à rejoindre les Champs-Élysées à l’issue du match, ont été interpellées et placées en garde à vue, notamment pour port d’armes prohibées, affirme une source policière au Parisien. Quinze d’entre eux sont fichés S.
Le groupe a été interpellé dans le XVIIe arrondissement de la capitale lors d’un contrôle pour « groupement en vue de commettre des violences » et port d’armes prohibées. Plusieurs de ces membres étaient connus des services de police pour leur appartenance à des mouvements proches de l’ultradroite, comme le Gud ou Génération Identitaire.