Le chef du Mossad se rendra à Washington pour discuter du nucléaire iranien
Après le ministre de la Défense et un proche conseiller du chef du gouvernement israélien, c’est le tour du chef des renseignements de se rendre à Washington pour plaider la cause israélienne contre l'accord sur le nucléaire iranien
David Barnea avait pris fermement position la semaine dernière en proclamant que l’accord sur le dossier nucléaire iranien qui se dessinait n’était rien de moins qu’un feu vert donné à Téhéran pour se doter d’une bombe atomique. Il avait également affirmé que les déclarations des dirigeants iraniens sur ce sujet n’étaient qu’un tissu de mensonges.
Israël mène actuellement une offensive de « dernière minute » pour tenter de convaincre les Occidentaux de ne pas renouveler l'accord sur le programme nucléaire iranien de 2015, dont les États-Unis de Donald Trump s'étaient désengagés trois ans plus tard.
À Jérusalem, on espère que le Premier ministre israélien pourra rencontrer le mois prochain le président américain Joe Biden, rapporte notre correspondant Michel Paul. Yair Lapid le répète : Israël n’est pas opposé au principe d’un accord, mais il considère le texte actuellement négocié inacceptable, estimant qu'il permettra à l'Iran de déstabiliser la région toute entière.
En attendant, à 64 jours des législatives israéliennes, la question fait son entrée dans la campagne électorale. Benyamin Netanyahu accuse l’équipe actuelle de s’être réveillée trop tard. Lapid affirme de son côté que l’ancien Premier ministre avait gravement porté atteinte à Israël en poussant à la révocation de l’accord précédent. Les deux hommes doivent se rencontrer ce lundi matin pour parler de ce dossier, RFI..