INFOGRAPHIE/Nombre de musées dans les pays du Maghreb
Le développement des musées au Maghreb diffère de celui observé en Europe et en Amérique du Nord. Bien que ces établissements se revendiquent comme des musées et soient généralement reconnus comme tels par les autorités, leur position dans le paysage cult
Il est important de ne pas les ignorer. Par exemple, au Maroc, il existe un musée d'Art contemporain à Tanger, tandis que celui de Rabat est en cours de construction.
Des institutions privées tentent également de combler ce vide, comme le musée de Marrakech de la fondation Omar Benjelloun, qui organise des expositions temporaires, ainsi que les Villas des Arts de Casablanca et de Rabat.
Il convient également de mentionner une utilisation abusive du terme "musée" à des fins purement commerciales, où certains commerces se sont approprié cette appellation sans présenter de véritables objets muséaux.
Par exemple, le "Musée de l'Abeille" d'Annaba et celui de Khemisset, qui proposent du miel et des produits dérivés à la vente et organisent des visites de leurs exploitations, ou encore le "Musée de l'Argan" d'Agadir, qui est en réalité un hammam pour touristes.
Leur objectif est simplement d'associer les produits qu'ils commercialisent et les services qu'ils offrent à une histoire pluriséculaire, symbolisée par le terme "musée" qu'ils utilisent abusivement. Ces cas ne sont pas pris en compte dans les études présentées ici.
Dans le contexte de profonds changements dans les musées au Maghreb, l'Institut de Recherche sur le Maghreb contemporain s'est intéressé aux musées et a souhaité dresser un état des lieux de ces institutions, ainsi qu'esquisser la place du public au sein de celles-ci.
Il s'agit d'analyser la perception du public dans les projets muséaux, tant en amont qu'en aval. Les travaux présentés dans cette étude résultent d'une rencontre pluridisciplinaire qui a eu lieu à Sidi Bou Saïd en octobre 2010, réunissant des chercheurs et des professionnels tels que des historiens, des sociologues, des muséologues, des muséographes et des directeurs d'institutions. Les contributeurs ont dû faire face à une première difficulté liée à la notion même de musée.