En attente d’une greffe, la chanteuse Thérèse s'exprime sur un sujet intime
La chanteuse Thérèse, atteinte d’une polykystose hépatorénale héréditaire, une maladie du foie, a pris la parole sur Instagram pour s'exprimer sur un sujet intime.
Elle a raconté son “chemin vers l’acceptation physique et psychologique”, et publié des clichés sublimant le corps qui est le sien. Un témoignage précieux, nécessaire et courageux.
Si on jette un coup d’œil furtif à l’une des dernières publications Instagram de la chanteuse Thérèse, on peut croire à l’annonce d’un heureux événement. Mais il n’en est rien. Ne vous inquiétez pas, dans l’espace public, les passantes et les passants se trompent aussi. Thérèse a déjà reçu des “félicitations” et des questions curieuses : “z’êtes à combien ?”.
Un foie de 7 kilos
Ce ventre arrondi n’est “pas un bébé”, comme le souligne la chanteuse elle-même. Il s’agit de son foie. Son poids actuel se situe autour de 7 kilos. Il “fonctionne encore”, écrit Thérèse, mais prend toute la place dans son abdomen. Résultats : l’artiste de 45 ans doit fractionner ses repas, ne peut plus s’allonger sur le ventre, souffre de douleurs dorsales et son plexus est “à deux doigts” de lâcher.
Ces symptômes sont dus à une maladie rénale dont souffre Thérèse : une polykystose hépatorénale héréditaire. Diagnostiquée quand elle avait 27 ans, la chanteuse est aujourd’hui dans l’attente d’une greffe.
“J’ai mis des mois à cheminer. Je suis passée par mille phases, plus ou moins compliquées. Par chance, j’ai été intensément et merveilleusement accompagnée par l’équipe médicale, ainsi que par mes proches. Aujourd’hui est mon premier jour de “mise à dispo”. Cela signifie que mon téléphone peut sonner à tout moment, jour comme nuit, pour qu’on me dise “c’est maintenant”. J’ai très peur, mais je m’accroche à l’espoir d’un futur meilleur, à tout ce que j’ai appris de la beauté de la vie à travers cette maladie ces dernières années. Quel moteur tu as été”.
Thérèse sortira le 16 novembre prochain un nouveau morceau, “Mala Diva”, “une chanson pour nous soigner”, confie-t-elle encore. “Si d’aventure je suis à l’hôpital, je vous laisserai prendre soin d’elle. Merci à tou.te.s d’être là. Plus que jamais.” Un beau témoignage fort et émouvant qui met en lumière une maladie peu connue du grand public. Pourtant, il s’agit d’une des maladies les plus répandues dans le monde. 80 000 à 100 000 personnes seraient atteintes de polykystose hépatorénale héréditaire, selon PositivR.