Kenya : blocages sur les négociations pour «l'autre COP» sur la biodiversité
Un manque d'intérêt politique, une multitude de secteurs concernés, des pays accusés de faire de l'obstruction:
les discussions en amont de la COP15 biodiversité suivent le processus classique des négociations internationales, mais connaissent aussi des difficultés spécifiques, constatent des experts et observateurs.
Depuis mardi et jusqu'à dimanche soir, des représentants des 196 pays membres de la Convention pour la diversité biologique (CDB) de l'ONU sont réunis à Nairobi. Malgré leur travail acharné, force est de constater samedi que les progrès restent maigres.
Le temps presse, alors que la COP15, repoussée plusieurs fois, se tiendra en décembre à Montréal. «Le négociateur en moi dit que c'est normal» à ce stade, mais «il reste encore des points de divergence énormes», lâche un négociateur, riant jaune.
Les membres de la CDB, 195 États plus l'Union européenne, mais pas les États-Unis, doivent s'entendre sur un cadre mondial pour préserver la nature d'ici 2050, que certains voudraient aussi important que l'accord de Paris pour le climat.
La CDB est née du Sommet de la Terre à Rio en 1992, comme la CNUCC et les COP climat, mais ne bénéficie pas de la même attention politique et médiatique, constate Oscar Soria de l'ONG Avaaz.
«Ces sujets ne sont pas prioritaires dans les agendas politiques des États», confirme à l'AFP Aleksandar Rankovic, professeur à Sciences Po Paris selon Le Figaro .