Niger-USA : Retrait américain sur demande de la junte, selon le général Kenneth Ekman
L'armée américaine s'est retirée lundi de sa dernière base au Niger - une installation de drones à Agadez - et l'a remise aux autorités de ce pays sahélien, où des militaires ont pris le pouvoir il y a un an.
Les Etats-Unis ont toujours des "objectifs de sécurité communs" avec le Niger, dont la junte au pouvoir a exigé que leurs forces quittent ce pays d'Afrique de l'Ouest frappé par le jihad, a déclaré à l'AFP le général Kenneth Ekman, officier militaire supérieur du Commandement américain pour l'Afrique (US Africa Command).
"Nous avons toujours des objectifs communs en matière de sécurité. Nous avons totalement respecté leur souveraineté. Ils nous ont demandé de partir, nous l'avons fait, et nous l'avons fait de manière pacifique et respectueuse", a déclaré M. Ekman lors d'un entretien téléphonique avec l'AFP mardi.
Il a ajouté que la prochaine étape consisterait à écouter les besoins du Niger "pour une future relation de sécurité avec les États-Unis". "Leur condition était qu'ils ne voulaient pas parler de l'avenir tant que le retrait n'était pas terminé", a ajouté M. Ekman, qui a coordonné le retrait du Niger.
Quelques mois seulement après que les forces françaises ont été priées de quitter le pays, le Niger a fait la même demande aux troupes américaines, déclarant qu'il annulait un accord de coopération militaire conclu avec Washington en mars, qu'il jugeait "illégal".
Les deux pays se sont rapidement mis d'accord sur un calendrier, fixant au 15 septembre la date d'achèvement du retrait américain.
Une dizaine de militaires américains restent sur place à Niamey, la capitale, notamment pour coordonner le mouvement des équipements militaires, qui quitteront le pays par la route.