Nomination d’un Premier ministre : pourquoi Emmanuel Macron se donne encore du temps
Le président français Emmanuel Macron lance ce vendredi des consultations qui pourront s’étaler jusqu’au lundi 26 août. Il veut mettre la pression sur les chefs de parti. « Chacun doit faire preuve d’esprit de responsabilité », répète-t-il en privé.
« Ô temps, suspends ton vol. » Emmanuel Macron pourrait faire sien ce vers de Lamartine. Si son invitation aux chefs des groupes parlementaires et des partis pour « une série d’échanges » le vendredi 23 août, à l’Élysée, a donné le sentiment d’une soudaine accélération, le chef de l’État semble continuer, en réalité, à jouer la montre.
À laisser la situation « décanter », selon son expression, alors que le pays, plongé depuis le 7 juillet dans une impasse politique, attend toujours la nomination d’un nouveau gouvernement.
Samedi soir, le président de la République a glissé dans son discours pour la commémoration de la Libération de Bormes-les-Mimosas (Var) une évidente allusion à la crise provoquée par sa dissolution du 9 juin, selon le Parisien.
« Ne cédons rien à la division, demeurons ce peuple capable d’inverser la fatalité du destin », a-t-il ainsi lancé, concluant son discours sur ces mots : « Un grand pays, un grand peuple, que nous transmettrons plus fort et plus uni. »