"Nous avons besoin que vous preniez des engagements courageux" : Rihanna appelle les chefs d’Etats à se mobiliser pour de bon pour la justice climatique
La chanteuse est née à la Barbade, cet état insulaire des Caraïbes particulièrement touché par les conséquences du dérèglement climatique.
Sur Twitter, elle interpelle les participants au Sommet de Paris à réformer le système de financement internationale et la dette.
Ce n’est pas pour donner des nouvelles de son prochain album que Rihanna prend la parole, mais bien pour s’adresser aux dirigeants réunis au Sommet de Paris, les 22 et 23 juin.
Le but de cette réunion est de repenser les relations entre les pays du Nord et ceux du Sud.
La chanteuse les enjoint à arrêter de promettre et à enfin agir.
Sur Twitter, elle interpelle notamment Janet Yellen, la secrétaire au trésor des Etats-Unis, et Ajay Banga, le président de la Banque Mondiale, pour leur dire :
"Soutenez les efforts faits par Mia Motley, la présidente de la Barbade.
Mobilisez-vous pour celles et ceux qui contribuent le moins au réchauffement climatique et qui pourtant sont les plus touchés.
Nous avons besoin que vous preniez des engagements courageux, pour réformer le système de financement international et sur la dette des plus vulnérables."
Elle ajoute un lien vers le site de l’ONG Global Citizen qu’elle soutient.
L'organisme a élaboré des pistes pour mettre en place une véritable justice climatique : arrêter de financer les énergies fossiles, taxer les pollueurs, réinjecter les investissements dans le développement des renouvelables.
L'ONG préconise également d'orienter les financements de la Banque Mondiale et du FMI vers des projets durables dans les pays à faible revenu, ou encore supprimer la dette des pays qui sont en première ligne pour leur permettre d’investir dans l’éducation, les infrastructures, la santé.
Une influence considérable
À 35 ans, Rihanna, de son vrai nom Robyn Fenty, a vendu 280 millions d’albums, reçu plus de 300 récompenses, et est devenu la première chanteuse a dépassé le milliard de dollars de fortune.
Mais en parallèle de sa carrière de chanteuse, cela fait plus de dix ans qu’elle s’intéresse au sujet de la justice climatique.
Elle est née et a grandi dans un quartier populaire de Saint-Michael à la Barbade, au milieu des Caraïbes, avec une père agent de sécurité et une mère comptable puis sans emploi.
Une enfance précaire à mille lieues de la vie qu’elle a conquise. Pour encourager des projets d'aide aux plus précaires, elle a monté sa fondation en 2012.
Elle a à son actif des dizaines de concerts de charité dont tous les bénéfices ont été reversés, pour l’aide aux victimes de l’ouragan Katrina en 2005 par exemple, mais aussi pour celles des tornades en Alabama en 2011, de l’ouragan Sandy en 2012, ou encore du typhon Haiyan aux Philippines en 2013.
Rien que l’année dernière, elle a versé 15 millions de dollars à 18 ONG pour financer des projets dits de résilience, face aux inondations, aux tempêtes, et des projets de justice climatique, pour aider les plus démunis à accéder à l’eau, à l’énergie, aux soins.
Sur le site de sa fondation, elle explique que la justice climatique demande bien plus que de la philanthropie intermittente et individuelle, il faut des accords, des lois, de l’action politique.