Nouveau pacte de sécurité et défense entre l’Union européenne et le Japon
Le 1er novembre, Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne, et son homologue japonais Takeshi Iwaya ont dévoilé un pacte historique pour renforcer la sécurité régionale.
Face aux inquiétudes liées à une possible extension des tensions de l’Ukraine vers l’Asie et l’implication de troupes nord-coréennes en Russie, ce partenariat marque une étape décisive.
Ce nouvel accord prévoit des exercices militaires accrus, un dialogue stratégique au plus haut niveau et une coopération industrielle dans la défense.
Les domaines couverts sont larges : sécurité maritime, spatial, cybersécurité et lutte contre les ingérences étrangères. Ce partenariat pourrait se traduire par des manœuvres navales et un soutien renforcé dans les zones sous tensions, notamment autour de Taïwan et de la mer de Chine méridionale, où les revendications territoriales chinoises suscitent des inquiétudes.
Les enjeux sécuritaires actuels
« Nous vivons dans une époque de rivalités intenses, de risques climatiques et de menaces de guerre, où les alliances avec des nations amies sont cruciales », a déclaré Borrell. Ce pacte, premier du genre entre l’Union européenne et un pays de l’Indo-Pacifique, met en lumière l’importance stratégique de cette région dans l’histoire à venir.
En outre, le Japon prévoit de porter son budget de défense à 2 % de son PIB, soutenant l’idée d’une « OTAN asiatique » promue par le Premier ministre Shigeru Ishiba.
Ce renforcement est perçu comme indispensable pour contrer la montée en puissance militaire de la Corée du Nord, qui a récemment testé un nouveau missile intercontinental.
Avec un soutien potentiel de la Russie, Pyongyang pourrait continuer de perfectionner son arsenal. Après Tokyo, Borrell se rendra en Corée du Sud, un acteur clé dans les industries de défense et de semi-conducteurs, éléments cruciaux pour la transition énergétique et stratégique.