INFOGRAPHIE - Référendum en Nouvelle-Calédonie, tout comprendre
Les habitants de l'archipel votent dimanche pour se prononcer une nouvelle fois sur l'indépendance.
Quel est le statut de la Nouvelle-Calédonie aujourd'hui?
La Nouvelle-Calédonie est un archipel situé à près de 17.000 km de l'Hexagone, d'une taille de 18.575 km2, soit deux fois le département de la Dordogne.
Il comprend la Grande Terre (400 km de long sur 50 km de large) ainsi que les quatre îles Loyauté: Ouvéa, Lifou, Tiga et Maré, mais aussi "l’archipel des îles Belep, l’île des Pins et quelques îlots lointains", précise le ministère des Outre-Mer. Sa population est de 271.000 habitants.
Ce territoire est une collectivité d'outre-mer (COM) avec un statut particulier, issu des accords de Matignon-Oudinot en 1988.
Il est particulièrement indépendant et gère certaines compétences comme celle de la Santé, bien que l'État français intervienne parfois à travers des investissements.
Ses institutions sont: le Congrès, le gouvernement, le Sénat coutumier, le Conseil économique, social et environnemental et les conseils coutumiers.
Sur place, l'État français est représenté par le haut-commissaire de la République.
• Pourquoi un référendum sur l'indépendance?
Les Calédoniens sont engagés dans ce processus depuis les années 1980 quand la Nouvelle-Calédonie a connu une période de troubles qui a culminé avec la prise d'otages et l'assaut de la grotte d'Ouvéa en mai 1988, au cours desquels 19 militants kanak et six militaires ont été tués.
Moins de deux mois après ce drame, indépendantistes et loyalistes arrivaient à conclure les accords de Matignon, qui revoyaient la répartition des pouvoirs en Nouvelle-Calédonie. Dix ans plus tard, la signature de l'accord de Nouméa instaurait un processus de décolonisation sur vingt ans pour cette collectivité d'outre-mer française.
L'accord de Nouméa prévoit notamment l'organisation de référendums sur l'autodétermination de l'archipel. Un troisième scrutin était prévu en cas de deux victoires successives du "non", ce qu'il s'est passé en 2018 et 2020.
Les deux précédents référendum organisés dans le cadre de l'accord de Nouméa en 2018 et 2020 avaient été remportés par le camp loyaliste, mais avec un score en baisse passant de 56,7% à 53,3% de voix pour le non à l'indépendance. L'abstention avait été de 18,99% en 2018, et de 14,3% en 2020.