Une nouvelle trêve vole en éclats au Soudan !
La violation des trêves au Soudan est devenue quotidienne
Les acteurs régionaux s’activent afin de faire avancer des négociations pour un cessez-le-feu. En attendant, la population paie le prix fort de ce conflit.
LIRE AUSSI: Conflit au Soudan ..Qui paie le prix ?
Explosions et tirs ont résonné jeudi à Khartoum, au vingtième jour de combats acharnés entre l’armée et les paramilitaires qui se disputent le pouvoir au Soudan, risquant d’entraîner la région dans une crise. Malgré l’annonce d’une nouvelle trêve jusqu’au 11 mai, « des affrontements avec toute sorte d’armes et des explosions » secouent Khartoum, ont rapporté des habitants. « La violence au Soudan est une tragédie » et « doit cesser », a déclaré jeudi le président américain Joe Biden, agitant la menace de sanctions contre « les individus qui menacent la paix », sans donner de nom.
Les cinq millions d’habitants de Khartoum vivent au rythme des bombardements, terrés chez eux pour éviter les balles perdues. Souvent privés d’eau et d’électricité, sous une chaleur écrasante, ils peinent aussi à retirer leurs économies des banques et à acheter de quoi manger. Depuis le 15 avril, la guerre entre l’armée du général Abdel Fattah el-Burhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohammad Hamdane Dagalo a fait environ 700 morts, selon l’ONG Acled qui recense les victimes de conflits. Les combats ont en outre fait plus de 5 000 blessés. Au moins 335 000 personnes ont été déplacées et 115 000 poussées à l’exil, selon l’ONU. Pour les aider, il faut 402 millions d’euros, a plaidé l’ONU jeudi. Rapporte L'orient Le Jour