INFOGRAPHIE/Où le citoyen maghrébin emprunte-t-il de l'argent ?
Selon une récente étude, les Marocains préfèrent faire appel à leur famille ou à leurs amis pour obtenir des prêts plutôt qu'aux institutions bancaires.
L'étude, menée par la Banque du Maroc en 2019 et 2020, a examiné les habitudes de performance financière des Marocains et a inclus plus de 2000 participants.
La Banque du Maroc a publié les résultats de cette étude intitulée "Payment Diary" dans son rapport annuel sur les infrastructures des marchés financiers, les moyens de paiement et la supervision, publié cette semaine.
Selon cette étude, environ 68 % des participants ont déclaré que l'emprunt auprès de la famille, des proches ou des amis était leur principale source de financement, principalement en raison de la facilité et de la faiblesse ou de l'absence de garanties requises.
En deuxième position, les économies personnelles représentent 42 % des sources de financement des Marocains interrogés, principalement parmi les classes sociales les plus aisées et les personnes ayant un niveau d'éducation élevé.
Selon les données de la Banque du Maroc, environ 13 % des participants ont recours à des avances commerciales dans les magasins comme troisième source de financement la plus utilisée, suivies par le système "Darat" (10 %), qui consiste en un accord entre un groupe de personnes pour collecter une certaine somme d'argent au profit d'un individu chaque mois.
Environ 5 % des participants ont déclaré avoir recours aux prêts bancaires comme option la moins utilisée en cas de besoin de financement, en raison du coût élevé et de l'inaccessibilité.
En ce qui concerne l'épargne, 33 % des participants ont déclaré avoir réussi à constituer des économies, y compris celles réalisées dans le cadre du système "Darat".
Les données de l'étude révèlent également que les écarts dans les services bancaires entre les zones rurales et urbaines sont d'environ 18 %, et entre les hommes et les femmes d'environ 20 %.
Les obstacles qui empêchent les Marocains d'accéder aux services bancaires comprennent le manque d'argent (71 % des participants), l'absence de besoin de services financiers auprès d'une institution officielle (13 %) et le manque de documents nécessaires pour ouvrir un compte bancaire (9 %).
En ce qui concerne les moyens de paiement, l'argent liquide est considéré comme le plus facile et le plus rapide à utiliser par les Marocains, leur permettant de contrôler leurs dépenses et de recevoir de l'argent plus rapidement. Environ 14 % des participants utilisent principalement des cartes bancaires pour suivre leurs transactions, tandis que les chèques (4 %) sont plus couramment utilisés pour les montants importants.
L'utilisation de cartes bancaires ou d'argent liquide lors des paiements en magasin permet de gagner du temps par rapport aux autres modes de paiement, de même que l'utilisation de cartes lors des transactions en ligne. Selon l'étude, 63 % des participants ont déclaré que cette méthode nécessitait 15 minutes, tandis que 44 % estimaient que les transferts d'argent étaient les plus coûteux.