Deschamps a révélé le secret de sa réussite en tant que sélectionneur
"Il y avait une force qui se dégageait": l'ex-capitaine olympien Didier Deschamps se remémore pour l'AFP l'exploit de l'OM, vainqueur il y a 30 ans de la seule Ligue des champions du football français, le 26 mai 1993.
Il a reconnu "puiser" dans ce souvenir pour sa carrière d'entraîneur et de sélectionneur.
"Il y avait une force qui se dégageait": l'ex-capitaine olympien Didier Deschamps se remémore pour l'AFP l'exploit de l'OM, vainqueur il y a 30 ans de la seule Ligue des champions du football français, le 26 mai 1993, reconnaissant "puiser" dans ce souvenir pour sa carrière d'entraîneur et de sélectionneur.
Q: Trente ans après le sacre, quelle image de cette soirée du 26 mai 1993 (1-0) est la plus nette dans votre esprit ?
R: "A titre individuel et de manière certainement un peu égoïste, c'est le privilège de soulever ce trophée en tant que capitaine. C'est ce moment qui matérialise le succès. Mais il y a aussi tout ce qu'il y a eu après. Le retour à Marseille depuis l'aéroport jusqu'au Vélodrome, la folie que ça a pu engendrer...
La passion, l'effervescence qu'il peut y avoir dans un club comme Marseille quand ça se passe bien, ça prend des proportions très importantes. Pouvoir partager ce bonheur et cette joie avec tous les supporters marseillais, c'était fabuleux."
Q: Que ressentez-vous quand vous soulevez le trophée ?
R: "C'est dur de mettre des mots. A l'époque, on n'a pas le recul nécessaire. On s'en rend compte trente ans après: ça reste le premier et le dernier succès et ça, on ne le sait pas sur le moment. Il n'y avait rien au-dessus dans les compétitions de clubs. On était sur le toit du monde.
A ce moment-là, tu as juste envie de suspendre le temps, chaque seconde qui passe, chaque pas que tu peux faire. On ne s'en rendait pas compte, même si on savait que c'était un exploit, car c'était le grand Milan AC, qui avait tout pour gagner ce trophée. C'est une finale de Ligue des champions, c'est une apothéose."
Q: Sur un plan personnel, que retenez-vous de votre finale ?
R: "C'était ma première finale, je l'ai trop jouée dans ma tête les jours qui ont précédé et le jour du match. Cela m'a +bouffé+ un peu d'énergie. Je me rappelle encore de l'échauffement et du début de match, j'ai de très, très bonnes sensations.
Et au bout d'un quart d'heure, c'est comme si on avait coupé l'électricité. Je me dis +Non, pas aujourd'hui...+. J'ai dû gérer, mais cela m'a servi."