Mercato - OM : le Top 5 des entraîneurs rêvés pour l’après-Marcelino
Marseille est actuellement en quête d’un nouvel entraineur. Plusieurs noms sont évoqués dans les médias, mais qui serait le candidat idéal.
Cela fait presque une semaine que Marcelino a rendu son tablier d’entraineur de l’OM. Intimidé par le contexte local et ne souhaitant pas travailler sous la pression des supporters en plus de celle de ses dirigeants, le technicien espagnol a jeté l’éponge. Au bout de quelques jours de tumultes, liés au sort de Pablo Longoria, le club s’est enfin mis à la rechercher d’un nouveau coach.
Pour succéder à Marcelino, les candidats ne manquent pas
Une dizaine de noms sont apparus dans les médias pour cette mission importante. Des options crédibles et d’autres un peu moins. Des entraineurs qui se sont proposés à l’OM et d’autres qui ont été sondés par le club. De l’extérieur, il apparait pour l’instant compliqué de déchiffrer la tendance forte, mais ce qui est sûr c’est que les pistes de réflexion ne manquent pas.
A défaut de pouvoir deviner l’heureux élu qui aura la chance de s’asseoir sur le banc du Vélodrome, il est permis d’explorer les candidatures les plus notables et débattre ensuite sur celle qui émerge comme la plus intéressante pour l’équipe phocéenne. Bien sûr, il n’y a aucune garantie que l’homme choisi fera l’affaire et redonnera un visage compétitif à cette formation. Mais, au moins, en étudiant le profil et le pedigree des prétendants, il y a la possibilité de juger par avance de la pertinence d’un mariage. En d’autres termes, de l’ « OM –compatibilité » de chacun.
Galtier, l’option à double tranchant
C’est le dernier nom qui noircit actuellement la rubrique OM dans les journaux. Libre depuis qu’il a quitté le PSG, Galtier aurait été contacté par la direction olympienne. Un intérêt prononcé et qui ne daterait pas d’aujourd’hui. Il est vrai que ce dernier présente un CV intéressant, à commencer par les deux titres de champion de France qu’il a conquis. En jugeant uniquement les compétences, il est évident que « Galette » a le profil pour prendre les commandes des Provençaux. Mais, le souci qui se pose le concernant c’est le timing.
Il a entrainé le club rival il y a encore quelques mois et ce n’est pas vraiment le contexte idéal pour se faire adopter à l’OM. Tomislav Ivic pourra en témoigner s’il était encore de ce monde, lui qui n’est resté que trois mois en place en 1991 alors qu’il pensait pouvoir se relancer après son expérience à Paris en 1989/1990. En coachant l’ennemi juré, Galtier a clairement vu sa cote baisser dans sa ville natale. Et ses problèmes extrasportifs, avec ce procès à venir en décembre en rapport avec les accusations de discrimination, n’est pas fait pour le rabibocher avec les supporters olympiens. Débarquer à l’OM dans ces circonstances revient donc clairement à jouer avec le feu. Et pour la direction, c’est un pari qui parait plus que risqué, selon Goal.
Lopetegui, pour prolonger le pari hispanique
Depuis qu’il a pris la présidence de l’OM, Pablo Longoria a fait appel à trois entraineurs différents et deux d’entre eux étaient hispaniques (Jorge Sampaoli et Marcelino). L’homme fort de l’OM se tournait donc beaucoup vers son pays et cela fait partie des reproches qui lui ont été formulés lors de la fameuse réunion à la Commanderie qui avait provoqué le brasier. Maintenant qu’il a choisi de continuer à son poste, il peut montrer qu’il sait aussi chercher ailleurs. Ou alors, histoire d’affirmer son autorité, il est aussi susceptible de préserver ses habitudes. Si tel est le cas, l’entraineur vers lequel il pourrait se tourner c’est Julen Lopetegui.
Comme Galtier, l’ancien sélectionneur de l’Espagne est sans travail en ce moment. Sa dernière expérience, du côté Wolverhampton, n’a pas été une grande réussite. Néanmoins, on ne peut pas nier le fait que c’est un entraineur qui a du vécu, et dont les connaissances sont plutôt reconnues par ses pairs. De plus, il a déjà géré un grand club et sous une forte pression, à savoir le Real. Ça ne s’était pas très bien passé, mais au moins il en a retiré les leçons nécessaires. A Marseille, s’il est nommé, ça pourrait bien lui servir.
Habib Beye, le pari de la passion
Il n’est entraineur en pro que depuis deux ans et n’a pas exercé plus haut qu’en Ligue 2. Malgré cela, il émerge comme un candidat naturel pour le poste vacant à Marseille. Pourquoi ? Parce que c’est un ancien de la maison et qu’il connait très bien le club et toutes les singularités locales. Le Franco-Sénégalais a joué quatre ans au club (entre 2003 et 2007), portant même le brassard de capitaine. Lui au moins est certain d’avoir la bénédiction des supporters.
Pour Longoria, miser sur ce jeune entraineur sera forcément risqué. Mais les exemples sont nombreux d’entraineurs qui n’ont jamais coaché dans l’élite française et qui ont su tout de suite convaincre. On peut prendre les exemples de Franck Haise, Régis Le Bris ou un autre plus récent, incarné par Francesco Farioli. Alors oui, l’OM est un club d’une autre dimension et aux objectifs plus élevés. Mais, Beye parait armé pour le défi, si l’on en juge les compétences technico-tactiques qu’il étale chaque semaine sur les plateaux TV.
Abardonado, la solution interne
S’ils veulent éviter de casser la tête et reporter à plus tard leur quête d’un entraineur de renom, les dirigeants marseillais n’ont qu’à maintenir Jacques Abardonado. C’est la solution la plus facile, et pas forcément la plus mauvaise. A l’instar de Beye, l’ancien défenseur connait très bien le club. Il a aussi la particularité d’avoir occupé les différents postes de coach au sein du club (réserve, les jeunes). Il n’est donc pas totalement un néophyte.
Jeudi dernier, il a su très bien remobiliser une équipe marseillaise malade pour aller chercher un nul encourageant contre l’Ajax en Ligue Europa. C’était peut-être plus en mettant l’accent sur l’aspect mental, mais le mérite n’en est pas moins important. Alors oui, la déroute de dimanche au Parc a mis en lumière ses limites comme coach, mais il n’est pas dit qu’un entraineur plus chevronné n’aurait pas connu le même sort face à la puissante armada parisienne. Donner à Abardonado sa chance sur la durée ne serait donc pas incongru. Après tout, la solution interne avait déjà été choisie par le passé et elle ne s’est pas soldée que par des échecs (Anigo en remplacement de Perrin en 2003/2004).
Zidane, le choix de rêve
Soyons honnêtes, c’est l’option qui parait aujourd’hui la moins crédible. L’OM n’a ni les moyens ni le pouvoir d’attraction nécessaire pour attirer un aussi grand nom sur son banc. Il n’est cependant pas interdit de rêver. Et il y a au moins une bonne raison de croire à la faisabilité de ce mariage, c’est l’attachement que porte le natif de La Castellane à sa ville.
ZZ ne l’a jamais caché. L’OM est son club de cœur. Il n’y a jamais évolué comme joueur, car les circonstances ayant fait qu’il a explosé ailleurs (Cannes, Bordeaux), mais il est resté un grand fan du club phocéen. Jeune, il prenait systématiquement place dans les tribunes du vieux Vélodrome pour assister aux exploits d’Enzo Francescoli et sa bande. Sans club depuis qu’il a quitté le Real, le champion du monde 1998 pourrait donc se laisser tenter par cette expérience folle. Et elle serait même un peu moins folle si on mettait à sa disposition les moyens nécessaires pour retrouver le sommet du football français. Un tel scénario parait tout de même difficilement envisageable avec le propriétaire actuel. En revanche, si les Saoudiens venaient à débarquer avec leurs pétrodollars...