Pakistan : l’ancien premier ministre Imran Khan survit à une tentative d'assassinat
L’ancien premier ministre Imran Khan est en campagne à travers le pays pour demander la tenue d’élections anticipées après son éviction en avril.
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La marche antigouvernementale d’Imran Khan vers Islamabad a pris un tour tragique jeudi 3 novembre. L’ancien premier ministre pakistanais, 70 ans, a été la cible de tirs, dans la ville de Wazirabad, au Pendjab. Il était perché sur un conteneur pour haranguer la foule quand il a reçu une balle dans le tibia. Il est hors de danger, mais cette attaque risque d’aggraver un peu plus la crise politique et l’instabilité que traverse le Pakistan depuis six mois. Dans la journée, des heurts ont été signalés dans le pays, des manifestants s’en sont pris à des symboles de l’armée, selon LeMonde.
Imran Khan a été immédiatement emmené à l’hôpital dans une voiture sur laquelle était montée une dizaine de personnes de sa garde rapprochée. Son dispositif de sécurité était assez léger. Il ne portait pas de gilet pare-balles. Un de ses partisans a été tué et sept autres personnes blessées, dont un sénateur, Faisal Javed, des dirigeants et un député de son parti, le Pakistan Tehrik-e-Insaf (PTI, Mouvement du Pakistan pour la justice).
Le déroulé de l’attaque et le nombre d’assaillants impliqués sont encore flous. Un homme a été arrêté par la police et a affirmé qu’il a agi seul. « Imran Khan trompait les gens et je ne pouvais pas le tolérer, alors j’ai essayé de le tuer », a-t-il expliqué dans une vidéo diffusée par la police. Le chef de gouvernement du Pendjab, Pervez Elahi, a, de son côté, affirmé qu’il y avait deux tireurs.
Regain de popularité
L’ancien champion de cricket a pris la tête le 28 octobre à Lahore d’une opération appelée « Longue marche » qui est en fait un convoi de camions et de voitures devant le mener le 4 novembre dans la capitale pakistanaise, pour exiger des élections générales anticipées, normalement prévues en octobre 2023. Chaque soir, il s’arrête dans une ville et s’adresse à des milliers de partisans du haut d’un conteneur placé sur un camion.