Guerre en Ukraine : Paris, Berlin, Copenhague et Oslo vont fournir des canons d'artillerie à Kiev
L'Allemagne, le Danemark et la Norvège vont fournir à partir de l'année prochaine seize canons d'artillerie automobiles blindés à l'Ukraine, qui cherche à renforcer son arsenal militaire lourd pour repousser la Russie, a déclaré Berlin ce dimanche.
M Cette annonce est consécutive à une visite ce week-end en Ukraine de la ministre allemande de la défense, Christine Lambrecht, une première depuis l'invasion russe déclenchée le 24 février.
La France s'est jointe aux pays européens qui livreront des armes à l'Ukraine, puisque entre six et douze canons Caesar seront également envoyés. L'information révélée par le journal Le Monde ce week-end a été confirmée au Figaro. Il ne s'agit pas de canons appartenant à l'armée française, mais d'une commande initialement prévue pour l'armée danoise et finalement proposée à l'Ukraine. Avant cette commande, une petite vingtaine de canons Caesar avait déjà été envoyée sur le front russo-ukrainien, offrant un appui précieux à l'armée ukrainienne.
L'Allemagne, le Danemark et la Norvège livreront pour leur part des canons Zuzana-2, de fabrication slovaque, pour un coût de 92 millions d'euros, a précisé le ministère de la Défense à Berlin. L'Ukraine devrait commencer à les recevoir en 2023. Kiev demandait plus, en particulier des chars d'assaut Leopard allemands, que le gouvernement du chancelier Olaf Scholz a refusés de livrer. Ce dernier a en effet déclaré qu'une telle décision n'était pas de son seul ressort et devait au préalable être discutée avec ses alliés occidentaux.
«Nous allons continuer à nous engager de plusieurs manières», a cependant dit Christine Lambrecht sur la chaîne allemande ARD1. Selon elle, Berlin en fait beaucoup pour soutenir Kiev. «Il est parfaitement clair pour le gouvernement allemand comme pour l'ensemble de l'Otan [que] nous ne deviendrons pas une partie [belligérante] dans cette guerre», a-t-elle poursuivi.
Sa visite samedi à Odessa survenait au lendemain de la proclamation par le président russe Vladimir Poutine de l'annexion de quatre nouveaux territoires ukrainiens (les régions de Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson), vivement condamnée par les alliés de Kiev, dont l'Allemagne, selon le Figaro.