Pays de Galles-Argentine : les Pumas s’offrent le premier billet pour les demi-finales
Longtemps menés au score, les Argentins ont pris l’avantage sur le XV du Poireau après le retour des vestiaires. Ils n’avaient plus atteint ce stade de la compétition depuis 2015.
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L’Argentine est éternelle ! Menée 10-0 en début de match, elle a fini par renverser le Pays de Galles (29-17), samedi 14 octobre au stade Vélodrome de Marseille, pour composter le premier billet pour les demi-finales de la Coupe du monde. Pour leur troisième qualification dans le dernier carré mondial, après 2007 et 2015, les Pumas défieront, vendredi prochain, le vainqueur du choc Irlande - Nouvelle-Zélande (coup d’envoi à 21 heures).
La délivrance est venue de Nicolas Sanchez. Entré en jeu à l’entame des dix dernières minutes, l’ouvreur a crucifié le Pays de Galles en interceptant une passe trop molle du malheureux Sam Costelow pour aller aplatir à toute vitesse entre les perches (24-17, 77e). Grâce à la transformation d’Emiliano Boffelli (26-17, 78e), les Pumas ne pouvaient plus être rejoints au score alors qu’il ne restait que deux minutes à jouer. Le bonheur extatique des Argentins, en tribunes comme sur la pelouse, contrastait alors avec la peine du jeune fautif gallois de 22 ans.
Emiliano Boffelli a été le grand artisan de la victoire argentine. Hormis la première pénalité manquée après six minutes de jeu, le buteur a guidé ses partenaires grâce à la précision de son jeu au pied. Ses quatre pénalités inscrites ensuite, sans la moindre erreur, ont permis à l’Argentine de recoller au score avant de prendre l’avantage au retour des vestiaires (12-10, 48e). Grâce à lui, les Sud-Américains n’étaient pas largués quand Tomos Williams a inscrit le deuxième essai gallois (17-12, 55e) et restaient dangereux. Tapis dans l’ombre, les Argentins ont ensuite repris, définitivement, l’avantage au score sur un essai du Rochelais Joel Sclavi (19-17, 69e), quelques minutes après que son coéquipier Guido Petti a échappé à un carton jaune (voire rouge) pour un déblayage dangereux. C’était surtout avant l’interception fatidique de Nicolas Sanchez.
Le Pays de Galles était pourtant bien mieux entré dans la partie, profitant de la tension qui semblait accompagner chaque action argentine. Invaincu au premier tour, le XV du Poireau menait rapidement par la grâce d’un seul homme : Dan Biggar. Auteur du premier essai qu’il transformait lui-même (7-0, 16e) et d’une pénalité (10-0, 21e), l’ouvreur symbolisait la bonne entame galloise. Sa pénalité manquée avant la demi-heure de jeu (29e) marquait, finalement, le tournant d’un match que les Argentins allaient resserrer avant la pause.
Le jeu des ouailles du sélectionneur néo-zélandais Warren Gatland s’est grippé, en témoigne le nombre conséquent d’en-avant et une discipline douteuse. « Je ne veux pas que ce soit mon dernier jour en tant que rugbyman gallois », clamait Dan Biggar en conférence de presse, vendredi. Le Pays de Galles éliminé, l’ouvreur aux 116 sélections a bien disputé, à 33 ans, son dernier match sous le maillot des Diables rouges.