Pérou: le président destitué par une "femme" et arrêté
Le président péruvien Pedro Castillo a été destitué et arrêté mercredi alors que sa vice-présidente Dina Boluarte a été investie à la tête du pays.
« Couvre-feu national » entre 22h et 4h, a cru déclarer le président péruvien ce mercredi.
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Les personnes « en possession d'armes illégales » ont désormais 72 heures pour les rendre, ajoutait-il.
Le système judiciaire, le pouvoir judiciaire, le ministère public, le Conseil national de la justice, la Cour constitutionnelle sont déclarés en réorganisation.
Castillo accusé d'avoir tenté un coup
Peu avant que le Congrès de la République du Pérou ne se réunisse à Lima pour débattre d'une motion visant à destituer le président Pedro Castillo, ce dernier a ainsi tenté de prendre les devants dans un message à la nation.
Il a proclamé la dissolution « temporaire » dudit Congrès, l'établissement d'un « gouvernement d'urgence exceptionnel », et enfin l'établissement « dans les plus brefs délais » d'un Congrès constituant, rapporte RFI.
Dans l'esprit du chef de l'État, d'ici à la rédaction d'une nouvelle Constitution par cette Constituante, « dans un délai ne dépassant pas neuf mois », précisait-il, « le gouvernement sera régi par un décret-loi ».
Cette situation intolérable ne peut plus durer, et c'est pourquoi, en réponse aux demandes des citoyens, nous avons décidé d'établir un gouvernement d'urgence visant à rétablir l'État de droit et la démocratie.
Et M. Castillo de garantir que la police nationale allait consacrer « tous ses efforts à la lutte réelle et efficace contre le crime, la corruption et le trafic de drogue, ce pour quoi elle sera dotée des ressources nécessaires ».
Droit comme un « i », il appelait les institutions de la société civile « à soutenir ces décisions qui nous permettront de mettre notre pays sur la voie du développement ». C'était peu avant d'être éjecté.