Plus de 90% des déchets du "Continent du plastique" du Pacifique proviennent de six pays
Depuis quelques années, des scientifiques ont montré qu'une "île" de dizaines de milliers de tonnes de déchets couvrait des millions de kilomètres carrés d'océan.
C'est une étude qui devrait remettre en cause le rôle de certains pays dans cette catastrophe écologique qu'est le "continent du plastique", appelée aussi "vortex de déchets du Pacifique nord" ou "continent poubelle". Découvert en 1977, cet océan de plastique inquiète car il ne fait que grossir. Alors qu'il y a des dizaines de milliers de tonnes de déchets dans l'eau, ceux-ci s'entendraient sur plusieurs millions de kilomètres carrés. Mais comme le rapporte Phys.org, des scientifiques viennent de découvrir que 90% de ces déchets proviendraient seulement de six pays.
Majorité de pays asiatiques
Ce sont des chercheurs du Ocean Cleanup Project et de l'université de Wageningen aux Pays-Bas qui ont analysé un échantillon test avant de parvenir à ces résultats. Dans ce vortex de déchets, ils ont trié et étudié 6.000 d'entre eux avec comme principal objectif : trouver leur source. En cherchant des mots imprimés sur les déchets, ils voulaient découvrir la langue utilisée, ou encore des symboles identifiables et des logos. Un tiers des déchets n'était pas identifiable, donc impossible de savoir à quoi ils servaient et d'où ils venaient, mais 26% de leurs échantillons avaient trait à des équipements de pêche. Des bouées ou des flotteurs en plastique constituaient aussi 3% des objets retrouvés, occupant une place disproportionnée par rapport à la masse globale, soit 21%, indiquent les conclusions du rapport.
En tout, les chercheurs ont pu identifier 232 objets, avec le pourcentage le plus élevé provenant du Japon (33,6%) devant la Chine (33,3%), la Corée du Sud (9,9%) puis les États-Unis (6,5%), Taïwan (5,6%) et le Canada (4,7%). À eux seuls, ces six pays représentent plus de 92% des objets identifiables par les scientifiques. Dernière observation faite avec ces découvertes : les déchets du "continent poubelle" sont dix fois plus "susceptibles de provenir" d'activités liées à la pêche que d'activités terrestres. Les six pays incriminés participeraient régulièrement à des opérations de pêche massives. Selon Geo.fr