INFOGRAPHIE/Projections de la population des pays du Maghreb en 2050
Les habitants des grandes villes du Maghreb vont devoir s'acclimater à les températures excessives. Ils vont être de plus en plus, car ces mégapoles sont appelées à voir leur population s'accroître du fait du réchauffement climatique.
C'est du moins ce que prévoit la Banque mondiale dans un rapport publié lundi. Centrée sur les migrations internes des pays, l'étude révèle que les effets du changement climatique (sécheresse, élévation du niveau de la mer) pourraient entraîner la migration de plus de 216 millions de personnes dans leur propre pays d'ici le milieu du siècle, soit 3 % de la population des régions concernées (Asie de l'Est et Pacifique, Asie du Sud, Europe de l'Est et Asie centrale, Afrique du Nord, Afrique subsaharienne et Amérique latine).
L'étude souligne que le réchauffement climatique est déjà à l'oeuvre dans les pays du Maghreb. Les précipitations moyennes durant les mois d'octobre à mars ont régressé ces dix dernières années, en particulier au nord du Maroc, en Algérie et en Libye.
La raréfaction des pluies devrait se poursuivre avec une baisse attendue de 10 % à 20 % d'ici à 2050. Les températures, elles, pourraient grimper jusqu'à 7 degrés l'été et 4 degrés l'hiver.
Urbanisation côtière croissante
Pour la Banque, les pays d'Afrique du Nord pourraient enregistrer le plus grand nombre de migrants internes par rapport à leur population totale. Cette dernière est appelée à passer de 195 millions de personnes à 213 millions en 2050.
Selon les trois scénarios climatiques envisagés, de 4,5 millions de personnes (2,1 % de la population totale), dans le meilleur des cas, à 13 millions (6 %), dans le pire des cas, seraient appelées à quitter leur région de leur pays d'ici à 2050.