Pour Wall Street la prudence reste de mise
Vers 15H00 GMT, le Dow Jones abandonnait 0,30%, l'indice Nasdaq grapillait 0,35% et l'indice élargi S&P 500 grignotait 0,11%.
Avant l'ouverture, les contrats à terme sur les principaux indices ont oscillé entre rouge et vert, dans des marges resserrées, signe d'un manque de conviction des investisseurs.
Pour Patrick O'Hare, de Briefing.com, "ce sont les mouvements techniques qui orientent le marché", faute de direction claire.
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Lundi, le S&P 500 s'est ainsi appuyé sur un seuil technique majeur (la moyenne des 50 derniers jours de Bourse) pour finir en positif, avec des échanges qui "manquaient d'inspiration", selon l'analyste.
Pour Quincy Krosby, de LPL Financial, la place new-yorkaise était aidée par un flux d'argent frais, lié au calendrier, mardi étant le dernier jour du mois de février.
"Cela dit, l'inquiétude demeure quant aux prochaines décisions de la Fed (banque centrale américaine)", a-t-elle ajouté.
Les opérateurs accordent désormais une probabilité non négligeable (26%) à une hausse d'un demi-point du taux directeur le 22 mars, à l'issue de la prochaine réunion de la Fed, un scénario que nul ne suggérait il y a un mois.
Autre hypothèse émergente, celle de quatre relèvements d'un quart de point chacun en mars, mai, juin et juillet, alors que Wall Street n'en envisageait qu'un seul il y a encore peu.
La vision d'une Fed plus agressive sur le plan monétaire est entretenue par une série d'indicateurs récents qui ont surpris à la hausse, peignant le tableau d'une économie américaine dont le ralentissement annoncé tarde à se concrétiser.
Dans ce contexte, les investisseurs ont bien accueilli mardi l'indice d'activité dans la région de Chicago, qui a fait ressortir en février une contraction plus forte que ne l'envisageaient les économistes.
La circonspection générale des opérateurs a été entretenue par une série de résultats de sociétés mitigés, selon Patrick O'Hare.
La chaîne de supermarchés Target montait (+3,12%) après la publication de résultats supérieurs aux attentes pour le trimestre allant de novembre à janvier. Le PDG Brian Cornell a décrit un "contexte très délicat" en ce début d'année.
Le croisiériste Norwegian Cruise Line (-9,82%) payait une perte nette sensiblement plus élevée que prévu au quatrième trimestre 2022, liée à une flambée de ses coûts.
La compagnie de Miami table sur un taux de remplissage de 100% de ses croisières au premier trimestre.
Manchester United poursuivait son repli (-1,59%), après que plusieurs médias britanniques ont fait état de la possibilité d'un maintien aux commandes du club de la famille Glazer, qui pourrait opter pour l'entrée d'un actionnaire minoritaire plutôt qu'une vente de l'intégralité de leurs parts.
La plateforme de visio-conférence Zoom (+0,05%) était soutenue par des résultats trimestriels meilleurs qu'anticipé par les analystes.
Le groupe s'attend à voir sa croissance décélérer encore davantage, autour de 1% sur l'année, mais table sur un bénéfice net supérieur aux prévisions.
Goldman Sachs se repliait (-2,19%), sur fond de journée investisseurs de la banque, ouverte par le directeur général David Solomon.
Il a indiqué que l'établissemnt étudiait des "alternatives stratégiques" pour son activité de banque de détail, développée ces dernières années mais dont les résultats sont jugés insatisfaisants.
Meta avançait (+3,92%), au lendemain de l'annonce par le PDG Mark Zuckerberg de la création d'une équipe dédiée à l'intelligence artificielle dite générative, c'est-à-dire capable de générer du contenu en réponse à des questions ou des requêtes en langage courant.
Sur le marché obligataire, les taux se tendaient de nouveau après une accalmie lundi. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans remontaient à 3,95%, contre 3,91% lundi en clôture.