Pourquoi le film Acide est l'un des évènements cinéma de la rentrée ?
Trois ans après le terrifiant "La Nuée", Just Philippot continue d'explorer l'horreur écologique avec "Acide", un survival sur fond de catastrophe climatique porté par Guillaume Canet.
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Après les sauterelles, la pluie mortelle. Avec Acide, présenté hors compétition au Festival de Cannes, Just Philippot réalise son deuxième long métrage et s’impose, définitivement, comme un cinéaste qui manie l’hybridation des genres avec brio, selon Allocine.
Si La Nuée s’aventurait dans l’horreur agricole, le réalisateur plonge désormais dans l’horreur climatique avec, comme le prédit le titre, des averses susceptibles de réduire la faune et la flore en poussière.
Dès sa première séquence, le film ancre le spectateur dans un univers social des plus réalistes qui renvoie directement aux manifestations des Gilets jaunes.
“C’était important de parler de nous aujourd’hui, lance Just Philippot. Pas simplement d’ancrer le film dans cette idée de réchauffement climatique, mais de parler de nous dans cette situation-là. Je voulais désaxer le récit qui, avant de se présenter comme un film catastrophe, serait capable de montrer un miroir dans notre société actuelle.”
Pour La Nuée, qui évoquait en partie la détresse des agriculteurs, le cinéaste imaginait un savoureux mélange entre La Mouche de David Cronenberg et Petit Paysan d’Hubert Charuel.
Ici, il s’inspire de la colère du documentaire de David Dufresne, Un pays qui se tient sage, pour la mêler à un film de grand spectacle. Parmi ses références : Steven Spielberg, Jeff Nichols ou encore Alfonso Cuarón.
C'est un petit film dans un grand film, une histoire intime dans un film catastrophe populaire.
Guillaume Canet, qui tient le premier rôle d’Acide, n’a pas hésité à rejoindre ce projet. “Just est un cinéaste de son temps et il écrit sur ce qui le touche, explique-t-il. Ce sont des questionnements, des thèmes qui font partie de sa vie de citoyen et il a réussi à dessiner la période que nous vivons aujourd’hui, entre la situation sociale et environnementale.”
L’acteur poursuit : “C’est un petit film dans un grand film, une histoire intime dans un film catastrophe populaire. Dès le début, parce qu’on se soucie des personnages, le spectateur ressent toute la nervosité ambiante.”
Acide renvoie également aux instincts de survie de l’être humain qui, devant une situation exceptionnelle, peut autant faire preuve de courage que de lâcheté.