Présidentielle 2022 : de la quête à la banqueroute, le casse-tête des candidats sous la barre des 5%
Si un candidat n’atteint pas le seuil des 5 %, la somme remboursée par l’Etat pour sa campagne est nettement réduite. Au point de le mettre dans une situation compliquée.
Éva Joly s’avance sur le devant de la scène, derrière le pupitre, face à des dizaines de militants. « Les urnes ont parlé », lance-t-elle. Nous sommes le 22 avril 2012. Au soir du premier tour de l’élection présidentielle, la candidate écologiste ne peut qu’admettre sa défaite. Pire que ça : avec 2,31 % des suffrages, Eva Joly est bien en dessous des 5 %, l’empêchant d’obtenir le remboursement de ses frais de campagne.
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Une douche froide pour celle à qui on avait prédit cinq fois plus au début de la campagne. Un souvenir douloureux que certains ont encore à tête, et que d’autres redoutent à l’aube du premier tour de la présidentielle.
Yves Contassot se souvient de 2012 et la désillusion Eva Joly. C’est lui qui tenait les ficelles du budget en tant que trésorier de la campagne. Et pourtant… Tout est au vert dès juin 2011 : Eva Joly sort en tête de la primaire écologiste face à Nicolas Hulot et les sondages lui prédisent entre 5 et 10 % des suffrages, avant qu’ils ne chutent jusqu’à… 1 % ! La candidate est pénalisée par plusieurs polémiques. « Quand elle a dit qu’elle voulait supprimer le défilé du 14 Juillet, ça nous a fait mal », se rappelle Yves Contassot. Au fil des sondages, la campagne s’adapte et le budget est revu à la baisse. L’objectif est simple : sauver les meubles,selon Le Parisien.