Présidentielle 2022: L'affiche du candidat Emmanuel Macron revue et commentée
Depuis le debut de la campagne électorale de la présidentielle en France, les affiches des 12 cadidats, placardées sur les murs, n'arrêtent pas d'attirer l'attention des citoyens et de la presse.
Al-Ain News a interrogé, M. Bassam Tayara Enseignant chercheur, sur l'affiche du candidat à la présidentielle, Emmanuel Macron.
"Nous sommes devant le troisième panneau ou on trouve le portrait du président de la République. C'est un candidat président, cela veut dire c'est le président sortant", rappelle M. Tayara.
"Or, ce président Macron a eu comme symbole de son gouvernement, le tout en même temps. Cela veut dire qu'il y avait une pandémie, mais en même temps, il dépensait beaucoup d'argent", souligne-t-il.
"Il y a eu les gilets jaunes, mais en même temps, il était resté solide dans ses positions", ajoute le chercheur.
Maintenant, a-t-il poursuivi, il y a comme on sait les élections présidentielles, mais en même temps, il y a la guerre en Ukraine. Cela lui profite d'un côté parce que vous savez, c'est le président de la nation, c'est le chef des armées. En plus, il est le président de l'Union européenne, ce qui fait de lui un personnage clé dans cette crise mondiale au cœur de l'Europe", explique M. Tayara.
"Mais en même temps, ça le désavantage par rapport à une campagne électorale. Parce qu'après tout, les Français veulent écouter son programme, veulent entendre ce qu'il a à dire, voir son bilan qui n'est pas très bon, mais il a un argumentaire", souligne la même source.
On a eu les gilets jaunes, on a eu la pandémie. Maintenant il y a la guerre. Donc il a la chance. Mais en même temps, il y a quelques nuages noirs à l'horizon, a indiqué l'enseignant.
C'est pour ça, il a fait un meeting, c'est le seul meeting qu'il a fait et ça, les Français le lui reprochent parce qu'il n'y a pas eu de débat avec les autres, déplore le chercheur.
Concernat le discours de Macron m, M. Tayara a déclaré : "On retient: Je n'ai pas pu faire ce que je voulais faire. Il y avait la pandémie, il y a la guerre d'Ukraine. Mais je vais faire ce que j'avais promis la première fois". "On va voir si les Français vont accepter cet argumentaire", ajoute-t-il.
"Mais je vous fais remarquer qu'il y a que quelqu'un qui est passé pour s'exprimer à la façon de dazibao chinois. Il a écrit sur son front McKenzie, KPMG et collabos. C'est un genre d'insultes en général, on ne peut pas ça. C'est adressé aux Français qui ont collaboré avec l'occupant nazi", détaille l'enseignant chercheur.
Et d'ajouter que "les deux premiers mots sont très importants parce que maintenant il y a une casserole, ils traînent une casserole qui s'appelle les sociétés de conseil"
"Or McKenzie et KPMG , d'autres conseils ont eu durant cette année uniquement 1 milliard pour des conseils donnés. Qu'est ce qu'il faut? Comment changer les livres d'école comment changer les livres de l'éducation?", s'interroge M. Tayara.
"En général, la France est très fière de ses fonctionnaires. Or là, ces cabinets de conseil remplacent des fonctionnaires. Ce sont des sociétés américaines entre nous", enchaîne-t-il.
S'agissant ces sociétés, "il y a deux points très importants. Premièrement, on a recours à ces sociétés parce que depuis Sarkozy, on a pas remplacé les fonctionnaires qui allaient à la retraite et donc il y a un manque de fonctionnaires".
"Deuxièmement c'est dans ce premier cabinet que le président avait beaucoup d'amis. Or ses amis l'ont aidé gratuitement pendant sa première candidature.
Alors les gens ont le droit, même si on n'a pas des preuves, de douter si ce n'est pas un renvoi d'ascenseur à ceux qui l'ont aidé".
"En plus de tout ça, d'après l'enquête sénatoriale, il s'est avéré que ces sociétés ne paient pas des impôts. C'est comme le problème des franchisés comme McDonalds, comme Mac à Apple etc ils ne paient pas. Pourquoi? Parce qu'ils sont domiciliés à l'étranger et ils se font facturer à eux mêmes des prestations de services, ce qui fait qu'il ne gagne rien. Donc ils ne payent pas d'impôts", révèle le cherchueur.
C'est une affaire, qui peut laisser des traces. Mais il ne s'est pas bien défendu parce que en général, vous le savez très bien. Quand il y a une casserole, de plus en plus on essaie de se défendre, de plus en plus, la casserole fait plus de bruit", conclut M. Bassam Tayara.