Présidentielle : l’abstention estimée à 26,5%, du jamais-vu depuis 2002
Seuls 73,5% des électeurs devraient voter ce dimanche, d’après notre première estimation.
Les appels unanimes des candidats à se rendre aux urnes ne semblent donc pas avoir permis d’inverser une tendance durablement installée.
Le refrain, entonné à chacune des dernières élections, semble rester de mise pour ce premier tour : l’abstention devrait être l’une des grandes gagnantes de ce scrutin présidentiel. 26,5 % des électeurs auraient boudé les urnes au premier tour ce dimanche, d’après notre première estimation Ipsos-Sopra Steria pour Le Parisien, France Télévisions et Radio France. L’institut Ifop évoque de son côté 24 % d’abstentionnistes.
C’est, en tous les cas, beaucoup plus que lors des scrutins précédents. Et ce taux n’a fait que grimper au fil des quinquennats : 16,2 % en 2007, 20,5 % en 2012 et 22,2 % en 2017. Il reste cependant inférieur à celui - record - de 2002 (28,4 %).
Les chiffres communiqués par le ministère de l’Intérieur au fil de la journée permettaient déjà d’anticiper une telle issue, malgré les nombreux témoignages de longues files d’attente. Seuls 25,5 % des inscrits avaient glissé un bulletin dans l’urne à midi et 65 % à 17 heures, moins qu’il y a cinq ans (respectivement 28,5 % et 69,4 %). « On s’attendait, avec les enquêtes réalisées, à un recul de 3 à 4 points de la participation.
Et on ne s’attendait pas du tout à un effondrement », observe le chercheur à Sciences-po Bruno Cautrès, « pas étonné » par ces premières estimations,selon Le Parisien.