À Nice, un premier concert poussif pour la tournée de Michel Polnareff
Quelques heures avant de monter sur scène, Michel Polnareff se livrait au rare exercice de la conférence de presse afin de donner quelques détails sur le contenu de son spectacle.
Sa compagne Danyellah à ses côtés, l'homme, détendu, était ravi de présenter ses musiciens. Des Britanniques recrutés à Londres par son manager Serge Khalifa, qu'il a rencontrés une semaine plus tôt pour les répétitions du show.
«Ils sont exceptionnels, et ils jouent comme un vrai groupe. Leur énergie me rappelle mes débuts à Londres», expliquait le chanteur, visiblement heureux de retrouver la scène, plus de six ans après son concert.
Avec un nouveau producteur – le très expérimenté Pierre-Alexandre Vertadier, de Décibels Productions – et des accompagnateurs tout neufs aussi, Michel Polnareff comptait se démarquer de la décevante tournée de 2016, et de l'intervention de virtuoses américains qui jouaient un peu trop pour eux-mêmes. S'il explique avoir préparé un répertoire de 18 chansons, Michel Polnareff précise qu'il n'avait encore chanté aucune d'entre elles en répétition.
Grande scène, piano central, musiciens disposés aux quatre coins, la scénographie est belle et élégante. Accompagné par deux claviéristes, un batteur, un bassiste et un guitariste, Michel Polnareff se laisse porter par les arrangements de l'orchestre. Danyellah est assise près de lui, au bord du piano, dans une posture qui rappelle les images de Yoko Ono auprès de John Lennon à la fin des Beatles. Après un départ sur les rives funk avec une version instrumentale de Kama Sutra, qui désarçonne un public venu entendre les tubes, le chanteur raconte sa joie d'être là.
«Je sais, j'avais promis de l'acoustique», dit-il avant de mettre les musiciens dehors afin de livrer un court set piano/voix. Âme câline réchauffe l'ambiance, tout comme Holidays, avant le retour des musiciens, qu'il présente. Michel Polnareff s'appuie beaucoup sur eux, au point de très peu jouer du piano, et très peu chanter aussi.