Présidentielle américaine: Donald Trump ou Kamala Harris, les médias aux États-Unis ont-ils choisi ?
Avant chaque élection présidentielle, la presse américaine prend traditionnellement position pour l’un ou l’autre candidat à la Maison-Blanche.
À quelques jours du scrutin du 5 novembre, certains grands titres de presse comme le « Washington Post » n’ont pas tranché, ce qui a eu l’effet d’une bombe dans le paysage médiatique.
Aux États-Unis, la tradition veut que les journaux prennent position lors de l’élection présidentielle. Tour à tour, ils publient leur endorsement pour le ou la candidate de leur choix. Le prestigieux New York Times a fait son choix dès le 30 septembre 2024 en qualifiant le vote pour Kamala Harris comme étant le « seul choix patriotique » dans un éditorial. Le Boston Globe et le Philadelphia Inquirer, tous deux basés dans l’État-clé de Pennsylvanie, ont fait de même.
Aux États-Unis, la tradition veut que les journaux prennent position lors de l’élection présidentielle. Tour à tour, ils publient leur endorsement pour le ou la candidate de leur choix. Le prestigieux New York Times a fait son choix dès le 30 septembre 2024 en qualifiant le vote pour Kamala Harris comme étant le « seul choix patriotique » dans un éditorial. Le Boston Globe et le Philadelphia Inquirer, tous deux basés dans l’État-clé de Pennsylvanie, ont fait de même.
Jusqu’ici la tradition semblait respectée, même si la presse américaine n’est pas sans savoir qu’elle perd de l’influence auprès des électeurs et des candidats. Ces derniers lui préférant parfois TikTok ou encore certaines émissions de podcasts. Mais une annonce est venue ébranler le quatrième pouvoir outre-Atlantique.
Le « Washington Post » ne soutient aucun candidat
William Lewis, le directeur général du Washington Post, a annoncé vendredi 25 octobre, soit à un peu plus d’une semaine avant le scrutin du 5 novembre, que le célèbre quotidien ne soutiendrait aucun candidat. Ni Trump, ni Harris donc. « Nous sommes conscients que cette décision donnera lieu à de nombreuses interprétations, qu’elle sera vue comme un soutien implicite à l’un des candidats, ou au rejet d’un autre, ou comme une fuite devant nos responsabilités », souligne le directeur général dans son éditorial, selon Ouest France.
Aux quatre dernières élections en 2008, 2012, 2016 et 2020, le journal de la capitale avait invariablement appelé à voter démocrate. Mais pour William Lewis, cette décision est en réalité un « retour aux sources ». Il rappelle ainsi que le Washington Post s’était abstenu d’appeler à voter pour l’un ou l’autre candidat en 1960, avant l’élection remportée par John F. Kennedy. « Notre travail, en tant que quotidien de la capitale du plus important pays du monde, est d’être indépendant. C’est ce que nous sommes et que nous serons toujours », insiste-t-il.