Pressions internationales sur Israël : l'Égypte et les États-Unis en première ligne
Alors que la situation dans le sud de la bande de Gaza se détériore, un nombre croissant de Palestiniens sont contraints de fuir, sous la pression de l'Égypte et des États-Unis, qui exercent une pression accrue sur Israël.
Le déplacement forcé des Palestiniens se poursuit, avec l'avancée de Tsahal dans la ville de Rafah. L'armée israélienne a ordonné aux civils pris au milieu des combats de se rendre vers le sud de l'enclave, où des camps de réfugiés ont été mis en place.
Les Nations Unies ont averti que toute invasion à grande échelle de Rafah aurait pour conséquence de paralyser davantage les opérations humanitaires et d'entraîner une augmentation des pertes civiles.
Selon l'URNWA, plus de 360 000 Palestiniens auraient été déplacés en une semaine depuis la menace d'une invasion majeure à Rafah. Ces chiffres ont été confirmés par l'armée israélienne.
L'Égypte et les États-Unis exercent des pressions sur le gouvernement Netanyahou
Pendant ce temps, l'Égypte, voisin d'Israël, a exprimé son objection la plus forte à ce jour concernant l'offensive israélienne. Elle a annoncé son intention de se joindre officiellement à l'affaire présentée par l'Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice, alléguant qu'Israël commet des actes de génocide à Gaza. Israël rejette fermement cette accusation.
De son côté, le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, a émis dimanche les critiques publiques les plus sévères à ce jour de l'administration Biden à l'égard du comportement d'Israël dans la guerre à Gaza. Il a fait écho à un rapport indiquant que l'utilisation par Israël d'armes fournies par les États-Unis violait probablement le droit international humanitaire.
Au cours de la semaine, Washington avait menacé de suspendre la livraison de certaines catégories d'armes à Israël, notamment des bombes MK-84 et des systèmes de guidage, en cas de lancement d'une offensive majeure à Rafah.
Enfin, en Israël, ce dimanche était le Jour du souvenir. Les familles des otages du Hamas se sont jointes à une grande partie de la population pour rendre hommage aux soldats tombés dans la défense du pays ainsi qu'aux victimes israéliennes du terrorisme.