Primaires républicaines aux USA : deux victoires sous forme d'avertissement pour Donald Trump
Plus rien ne semble arrêter l'ex-président américaine Donald Trump vers l'investiture républicaine. Pas même sa rivale Nikki Haley, qui s'obstine à rester dans la course après des scores encourageants mais pas suffisants dans l'Iowa et le New Hampshire.
Mais si l'ancien président américain crie victoire après ces premiers rendez-vous des primaires, le détail des résultats laisse entrevoir certaines de ses vulnérabilités face au démocrate Joe Biden, notamment auprès des électeurs indépendants.
Aux États-Unis, cette saison des primaires républicaines se déroule, comme prévu, sans gros suspense. Le grand favori Donald Trump, qui rêve de reconquérir la Maison Blanche, a déjà remporté facilement les premiers rendez-vous de l'Iowa et du New Hampshire. Celui qui était présenté comme son plus grand rival, le gouverneur de Floride Ron DeSantis, a abandonné juste après les caucus de l'Iowa. Il ne reste que l'ancienne ambassadrice à l'ONU, Nikki Haley, pour tenter de lui barrer la route vers l'investiture.
Mais la tâche s'annonce difficile pour elle, voire impossible. Certes, Nikki Haley a réalisé un score honorable mardi soir dans le New Hampshire, en récoltant 43,3 % des voix contre 54,3 % pour Donald Trump. Elle a donc décidé de rester dans la course pour les prochaines étapes, le Nevada le 8 février et surtout la Caroline du Sud, son fief, le 24 février. Mais il est peu probable qu'elle déjoue les sondages au point de ravir la couronne à l'ancien président américain, toujours adulé par sa base, selon France 24.
Les bons résultats de Nikki Haley dans le New Hampshire s'expliquent notamment par la particularité de cet État : il dispose d'un bloc très robuste d'électeurs indépendants, peu adeptes de la mouvance MAGA (Make America Great Again, le cri de ralliement des trumpistes). Le profil plus modéré de Nikki Haley a donc su séduire cet électorat.
Or il s'agit moins d'un bon augure pour la suite de la carrière politique de cette dernière que d'un avertissement pour Donald Trump. Car ce groupe d’électeurs reflète l'humeur des États indécis (Pennsylvanie, Géorgie, Arizona, etc.) qui joueront un rôle-clé lors de la présidentielle de novembre.