France/ Prix de l’essence : la colère des VTC dans la rue
Les chauffeurs VTC mobilisés.
38 000 chauffeurs de plateformes privées sont appelés à manifester aujourd’hui et demain pour dénoncer la hausse des prix du carburant, conséquence de la crise ukrainienne. Des manifestations sont prévues dans six grandes villes : Paris, Lyon, Marseille, Bordeaux, Toulouse ou encore Nantes.
Une mobilisation à l’appel de l’Intersyndicale nationale VTC. Pendant plusieurs semaines, les syndicats ont mené des discussions avec le gouvernement. A terme, ils considèrent ne pas avoir été entendus.
Les chauffeurs VTC sont de plus en plus nombreux à ne pas parvenir à s’en sortir. Ils ne bénéficient pas du plan de résilience annoncé par le gouvernement et destiné aux transporteurs : un coup de pouce de 400 millions d’euros.
Ils demandent des mesures plus spécifiques pour atténuer le poids de leur budget carburant, comme la mise en place d’un « chèque énergie de 200 euros progressif », c’est-à-dire que cette somme varierait l’évolution des prix à la pompe.
Fin de non-recevoir de la part du ministère des Transports. Pour Jean-Baptiste Jebbari, les chauffeurs VTC devront se contenter de la remise à la pompe de dix-huit centimes par litre qui s’appliquera pour tous les Français à partir de ce vendredi, le 1er avril.
En attendant d’être entendus, les chauffeurs répercutent la hausse du prix à la pompe sur les clients. C’est le cas de Uber qui a augmenté de 76 centimes le forfait pour une course. La direction a aussi décidé d’attribuer un chèque énergie de 100 euros qui ne s’adresse qu’aux chauffeurs gold ou diamond, ce qui ne représente que 20% des effectifs.
L’Intersyndicale nationale VTC demande la mise en place d’une taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) flottantes pour alléger les charges des chauffeurs, selon le courrier de l’Atlas.