Procès des emplois fictifs du RN : Marine Le Pen face à des ex-assistants désemparés
Les ex-collaborateurs du parti qui défilent à la barre en s’empêtrant dans d’hésitantes explications se montrent incapables de justifier de la réalité de leur travail à Bruxelles, où certains n’ont quasiment jamais mis les pieds.
Un contraste flagrant avec la toute-présence de Marine Le Pen, rapporte Libération.
Thierry Légier, ancien garde du corps de Jean-Marie Le Pen, puis de Marine Le Pen, avant d’être celui de Jordan Bardella, au palais de justice de Paris, le 30 septembre. (Denis Allard/Libération)
Les trois semaines de procès dans l’affaire des assistants fictifs du RN (ex-FN) qui viennent de s’écouler au tribunal correctionnel de Paris ont montré le gouffre qui sépare parfois Marine Le Pen des ex-collaborateurs du parti d’extrême droite renvoyés avec elle. Non seulement dans la connaissance qu’ils peuvent avoir du dossier, mais aussi dans le niveau de préparation de leur défense.
Le rôle indéniablement central de la députée du Pas-de-Calais au cours du procès et, par déduction évidente, du supposé système mis en place par l’ex-Front national entre 2005 et 2016 pour détourner des fonds européens, saute largement aux yeux. Tant la présence de Marine Le Pen en salle d’audience est imposante.